Wake up America #1
Le cinquantième anniversaire du de discours ‘I have a dream’ de Martin Luther King a été célébré l’été dernier. C’est auprès du pasteur noir que John Lewis a fait ses armes politiques, en militant dès les années 1950 pour les droits civiques des noirs aux États-Unis. C’est le parcours de ce fils de paysan devenu député démocrate de Géorgie en 1987 que retrace Wake up America, témoignage graphique en trois tomes.
Racontée par John Lewis lui-même, aidé par son proche collaborateur Andrew Aydin, cette histoire se veut avant tout pédagogique et émouvante. Le premier tome évoque la jeunesse de Lewis, et les premières manifestations non-violentes dans le Tennessee, à la suite du scandale de Rosa Parks, qui avait refusé de s’asseoir avec les autres noirs à l’arrière du bus. Mis en scène avec fluidité par Nate Powell (Swallow me whole, Any Empire…) dans un élégant et sobre noir et blanc, l’album se veut lisible par le plus grand nombre et décrit pas à pas, sans grande inventivité narrative ou formelle, les actions de Lewis et ses compagnons noirs pour mettre fin à la ségrégation, dans les services publics, les cafés, les universités… C’est parfois un peu mou voire pompeux, mais cela a le mérite de rappeler que le racisme institutionnalisé n’est pas si vieux outre-Atlantique. Une bande dessinée comme un cours d’histoire: didactique et un peu soporifique, mais salutaire.
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