Plus que jamais, Negan est l’homme à abattre. Encore plus depuis que les membres de la Colline se sont ralliés à lui. La guerre entre Rick, chef résolu, et Negan, tyran sociopathe, s’annonce sanglante…

Déjà 21 tomes pour la série à succès Walking Dead. Et la recette ne change guère. Comme dans toute bonne tragédie humaine, on suit deux trames narratives. D’un côté, la guerre entre deux communautés éclipsant un peu l’ombre des zombies, avec son lot d’hémoglobine, de méthodes retorses, de morsures et de petites trahisons. De l’autre, du suspense psychologique où chacun tente de définir la meilleure stratégie à adopter. Et à ce petit jeu, ce sont les muscles contre le cerveau.

Même si le plaisir est encore là grâce à des petites trouvailles malignes, il faut reconnaître que la série commence à s’essouffler. La faute peut-être à un arc narratif trop long qui, justement, s’achève avec ce tome. Ouf ! Car les réflexions existentielles de Rick et les dialogues déjà vus font vite tomber la tension tandis que les scènes d’action, moins bien préparées du coup, surprennent moins que d’habitude. Graphiquement, le faible niveau de détail de certaines cases, malgré un bon niveau global, laisse aussi penser à un léger laisser-aller. Dommage. Le danger de la routine semble guetter la série. Mais ça tombe bien, le prochain volet devrait relancer la machine avec un nouveau cycle. On s’en réjouit.