Warlord #1-5
“It’s good to be the King !” chanterait un troubadour sur les champs de bataille de Warlord. Dans un monde de dark fantasy où les discussions diplomatiques se terminent à coup de hache dans le bide de l’adversaire, les légions d’antihéros se disputent la place du roi, ou plutôt des rois : roi des mercenaires, roi des démons, roi… tout court ! Si la trame de Warlord se résume à un propos de départ simple – « les démons menacent l’humanité / l’humanité n’est pas d’accord» –, les nombreuses sous-trames font de ce manwha un récit très dense et complexe. Car au-delà de la forme brute et brutale, Warlord est une aventure exigeante auprès du lecteur : des personnages en pagaille, des complots, des trahisons, des alliances, des secrets… Bref un jeu de trônes qui exige presque que l’on prenne des notes à la fin de chaque volume, avant d’attaquer les suivants.
L’humanité est donc sur le point de disparaître. Son seul espoir réside dans une armée d’élite menée par l’empereur Shamarkal, et sa fille Arasol. Cette dernière essaye d’engager le fils d’un légendaire mercenaire capable de mener les troupes aux portes du royaume des démons. Mais ce dernier est un chien fou ivre de vengeance, un parfait salopard ayant sa propre morale. Maruhan ne connait rien à la politique. Il ne discute pas, il tranche dans le vif !
Ayant déjà œuvré sur Chonchu, un autre récit médiéval fantastique et complexe, Kim Byung Jin (lire son interview ici) a la plume aussi acérée qu’une épée. Son style semi-réaliste, clairement influencé par son idole Tetsuo Hara (Ken le Survivant) donne corps à un monde mixant plusieurs influences : Donjons et Dragons, films de sabres HK, mangas shônen, etc. Le tout pour un résultat très dense narrativement, où la finesse des détails des armures le dispute à la rage de joutes mises en scènes à grand renfort de gore éclaboussant !
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