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Wonder Twins #1

6 novembre 2020 |
SERIE
Wonder Twins
ALBUM
Activation ! - 1
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
15.50 €
DATE DE SORTIE
24/09/2020
EAN
B082JQ367B
Achat :

« Je pensais que ma vie était une tragédie, en fait c’est une comédie. » Si comme Joaquin Phoenix dans Joker, vous trouvez qu’il est peut-être temps de prendre un peu plus à la légère les histoires de superhéros (spoiler : en fait ce n’est PAS DU TOUT la morale du film de Todd Phillips), les Wonder Twins sont faits pour vous. Imaginés à la fin des années 1970 pour étoffer le line-up de la série animée Super Friends (en français, Le Plein de Super), ces deux jumeaux extraterrestres, de retour dans une nouvelle série chez Urban, abordent leur quotidien sans se prendre la tête.

wonder-twins_imagePas comme des mini-Superman christiques écrasés par leurs poids de leurs responsabilités vis-à-vis de leur planète d’adoption, donc, mais plutôt comme des touristes un peu lunaires en observation : des moeurs des Terriens d’une part, qu’ils ont le loisir de fréquenter dans le lycée où ils sont inscrits comme deux ados lambda, et de ce que recouvre le super-héroïsme d’autre part, au sein de la Ligue de Justice où l’Homme d’Acier en personne leur a accordé le statut de stagiaires.

Autant dire que c’est du vigilantisme en mode relax que pratiquent Zan et Jayna, dans les aventures assez légères que leur ont concoctées Mark Russell et le dessinateur Stephen Byrne, qui ont conservé l’esprit cartoon des origines. Ici, les adversaires des Twins évoluent au sein de la Ligue des désagréables et ont pour nom Sylvia Smartphone ou Le Malade imaginaire. Des méchants d’opérette dont la traque n’est pas toujours haletante, il faut bien le reconnaître. Zan et Jayna ont beau se démener, on a du mal à vibrer pour nos deux héros, lesquels n’ont pas exactement droit au même traitement.

À l’écriture, Mark Russell ne sait pas trop comment utiliser Zan, gentil idiot au pouvoir pas très photogénique de se métamorphoser en liquide, qui ne sert que de faire-valoir comique à sa sœur (et on ne vous parle même pas de Gleek, le petit singe de Zan, troisième membre officieux du duo si l’on peut dire, ici sidekick du sidekick qu’il a manifestement fallu caser sans plus de réflexion que cela). Jayna, capable de se transformer en n’importe quel animal, mais surtout capable d’utiliser son cerveau, un pouvoir bien utile pour le coup, est davantage étoffée et porte à elle seule l’intrigue un peu plus dramatique qui se noue autour d’un méchant plus sérieux, nommé l’Embrouilleur. C’est elle qui apporte un supplément d’âme à cette affaire qui, à trop se reposer sur une loufoquerie un peu forcée, aurait autrement fini par vite lasser.

Au final, Wonder Twins n’est pas dénué de charme dans sa désinvolture rétro assumée et dans sa volonté de s’adresser à toute la famille. Une exception qui fait du bien au sein d’une production comics incapable de se départir d’un tropisme certain pour la solennité.

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