Wonderpark #1
On discerne non loin du centre-ville ses ombres à la fois inquiétantes et attirantes. Son enseigne, ses décors, ses manèges. Wonderpark se dresse toujours derrière son mur d’enceinte, mais n’a jamais ouvert, pour des raisons mystérieuses. Jenn et Mervin rêvent d’aller le visiter, et ils vont y parvenir grâce à leur audacieuse camarade Orage. Mais rapidement, dans les allées en apparence désertes, leur petite soeur Zoey, qui faisait partie de l’expédition, est enlevée par une massive créature. Les enfants vont alors découvrir que le parc ouvre la voie vers des mondes parallèles…
Fabrice Colin adapte ici son roman jeunesse avec un art de l’ellipse qui confine à l’exploit : son histoire avance tambour battant, et on sent bien, parfois, qu’il manque ces temps de respiration nécessaires à la construction d’un univers. Néanmoins, il s’en sort plutôt bien dans ce chapitre consacré à la piraterie (la bonne idée de Wonderpark est de donner accès à des univers totalement différents), au gré d’une intrigue qui ressemble finalement à un feuilleton d’aventure pour ados. Au dessin, Antoine Brivet (Harald et le trésor d’Ignir) livre une copie tout à fait honnête: si les visages et les décors paraissent un peu banals et sommaires, son découpage dense, ses cadrages efficaces et un trait bien posé, participent à la bonne lisibilité de l’ensemble. Un premier tome encourageant et où on ne s’ennuie pas, pour une série accessible aux plus jeunes.
Publiez un commentaire