X-Men le commencement : des mutants 60’s de première classe !
Après les échecs créatifs de X-Men 3, de Wolverine et Thor, et la demi-réussite Iron Man, on craignait le pire pour le retour de la franchise X-Men au cinéma. Bonne surprise, X-Men : le commencement est une vraie réussite, bon enfant et composée avec soin.
L’histoire de X-Men : le commencement (X-Men : First Class en VO) est celle de la jeunesse de Magneto et du professeur Charles Xavier. Quand ils étaient amis, quand ils ont appris à maîtriser leurs pouvoirs et ont découvert l’existence de milliers de mutants de par le monde. Nous sommes dans les années 60, et la guerre froide est à son comble. Les scénaristes de ce prequel à la trilogie X-Men (dont Bryan Singer, réalisateurs des deux premiers opus) ont d’ailleurs choisi de revisiter la crise des missiles de Cuba par le prisme mutant. Et c’est une sacrée bonne idée !
Ce parti-pris insuffle ainsi une ambiance à la James Bond (période Sean Connery) à l’ensemble du film, avec ses charmantes petits robes, ses délirants états-majors militaires (côté US, comme côté Soviet), ses sous-marins pleins de voyants lumineux et de boutons en plastique… Et surtout son méchant machiavélique, manipulant les deux camps pour déclencher une guerre nucléaire : dans ce rôle, on retrouve un parfait Kevin Bacon, dont le visage figé par la chirurgie esthétique colle plutôt bien à son personnage d’ex-nazi doté d’un pouvoir régénérant.
Le casting est d’ailleurs globalement impeccable. À commencer par l’intense Michael Fassbender (Inglorious Basterds, 300), en juif traqueur de nazis, qui incarne un Magneto ambigu, violent et hautement crédible. James McAvoy (Le Dernier Roi d’Ecosse, Wanted) s’en sort également bien en Xavier moralisateur et qui marche encore. Comme les jolies transfuges de séries télé Rose Byrne (Damages, un brin falote tout de même) et surtout January Jones (Mad Men), qui compose une Emma Frost délicieusement perverse et court-vêtue.
Malgré ses 2h10 et une musique un peu lourdingue, X-Men : le commencement n’ennuie jamais, et sait tirer le meilleur de la mythologie inventée par Stan Lee pour affirmer son identité propre. Une identité cinématographique forgée par Bryan Singer, à laquelle le réalisateur Matthew Vaughn (Kick-Ass) ajoute un zest de comédie et de second degré jamais idiot, créant un film d’action tous publics, cohérent et respectueux de l’univers, mais que ceux qui ne connaissent rien aux X-Men pourront apprécier autant que les fans. Le questionnement mutant – c’est-à-dire l’émergence d’humains évolués, qui devront s’opposer ou composer avec les humains « normaux » – se mêle avec finesse au feuilleton d’aventures fantastiques à l’ancienne, de sorte que le film s’élève sans forcer au-dessus de la tendance blockbuster-pour-faire-vendre-des-jouets prônée par Marvel avec ses franchises Iron Man, Thor ou le futur Captain America.
Une très plaisante réussite, fun et pas prétentieuse. Et que la Fox nous présente sans l’artifice de la 3D, ce qui lui vaut un double coup de chapeau.
Benjamin Roure
________________________
X-Men: le commencement (X-Men Fisrt Class).
Un film de Matthew Vaughn.
Avec Michalel Fassbender, James McAvoy, Kevin Bacon, January Jones, Rose Byrne, etc.
2h10. En salles depuis le 1er juin 2011.
Images © Twentieth Century Fox France
________________________
-
MITIGÉ.
En soi, le film est très bon. L’alchimie prend bien, les relations entre les personnages sont bien présentées et l’implantation de l’histoire dans les 60’s est impeccable. En outre, on y rencontre Moïra, le Fauve, la genèse de Cérébro, le manoir, etc. Que du bon en somme !
MAIS, car il y a forcément un ‘mais’, le réalisateur a fait une préquelle aux films suivants, sans les prendre tous en compte. De fait, il cumule les incohérences, ce qui rend la saga « inregardable » en l’état.
Espérons que les suivants remettront les choses en ordre… à moins que l’on ne finisse par déclarer que c’est un reboot et non une préquelle. Et les reboot, très sincèrement, y en a vraiment ras-le-bol ces dernières années….
-
MITIGÉ.
En soi, le film est très bon. L’alchimie prend bien, les relations entre les personnages sont bien présentées et l’implantation de l’histoire dans les 60’s est impeccable. En outre, on y rencontre Moïra, le Fauve, la genèse de Cérébro, le manoir, etc. Que du bon en somme !
MAIS, car il y a forcément un ‘mais’, le réalisateur a fait une préquelle aux films suivants, sans les prendre tous en compte. De fait, il cumule les incohérences, ce qui rend la saga « inregardable » en l’état.
Espérons que les suivants remettront les choses en ordre… à moins que l’on ne finisse par déclarer que c’est un reboot et non une préquelle. Et les reboot, très sincèrement, y en a vraiment ras-le-bol ces dernières années….
-
Bien d’accord avec vous cher Benjamin! comme vous je n’apprecie guère les films crétins d’adaptations de comics américains de super-zéros: Daredevil, Punisher, Elektra, Fantastic Four notamment sont des daubes notables. J’y suis allé sur le conseil du fils de mon voisin, grand amateur de comics Marvel. Et je dois dire que j’ai passé un excellent moment dans ce film qui retranscrit fort bien l’ambiance, le look et le design du début des années soixante. Le personnage de Erik alias Magneto (pas Serge! )perce l’écran, mais les autres acteurs sont également convaincants même si je n’ai pas reconnu les personnages qu’ils incarnent. En clair, je serai presque tenté de lire des comics des X-Men, mais bon plutôt que de lire des milliers de pages, je crois que je vais plutot attendre la suite!
En dépit de ce que vous appelez son « echec créatif », Thor a attiré prés d’1,8 million de spectateurs en France. Avec ce X-Men, je parie que la barre des deux (ou pourquoi pas, trois) millions sera franchie! -
Bien d’accord avec vous cher Benjamin! comme vous je n’apprecie guère les films crétins d’adaptations de comics américains de super-zéros: Daredevil, Punisher, Elektra, Fantastic Four notamment sont des daubes notables. J’y suis allé sur le conseil du fils de mon voisin, grand amateur de comics Marvel. Et je dois dire que j’ai passé un excellent moment dans ce film qui retranscrit fort bien l’ambiance, le look et le design du début des années soixante. Le personnage de Erik alias Magneto (pas Serge! )perce l’écran, mais les autres acteurs sont également convaincants même si je n’ai pas reconnu les personnages qu’ils incarnent. En clair, je serai presque tenté de lire des comics des X-Men, mais bon plutôt que de lire des milliers de pages, je crois que je vais plutot attendre la suite!
En dépit de ce que vous appelez son « echec créatif », Thor a attiré prés d’1,8 million de spectateurs en France. Avec ce X-Men, je parie que la barre des deux (ou pourquoi pas, trois) millions sera franchie!
Commentaires