XIII Mystery : Irina **
Par Philippe Berthet et Eric Corbeyran. Dargaud, 10,40 €, le 30 octobre 2009.
Tueuse sans états d’âme, ou presque, lancée aux trousses de l’amnésique XIII dans la série principale, Irina a pourtant un coeur, nous apprend ce spin-off de XIII Mystery – déclinaison qui vise à présenter dans chaque épisode un personnage différent de la saga originelle. Ici, ce sont Eric Corbeyran (au scénario) et Philippe Berthet (aux crayons) qui s’y collent pour imaginer le passé de cette femme venimeuse.
On la découvre à 16 ans, pensionnaire d’un orphelinat pas franchement riant, où sa meilleure amie (et initiatrice à l’amour) s’appelle Julia. Seulement, cette dernière meurt dans des circonstances étranges, qu’Irina se jure d’éclaircir. Elle s’enfuit pour mieux préparer sa vengeance, et se fait repérer par le KGB, qui l’enrôle…
C’est le portrait d’une adolescente solitaire et désespérée, adulte avant l’heure, que dessinent les auteurs. Le trait à la fois rond et énergique de Philippe Berthet lui donne agréablement vie, malgré une agaçante impression de déjà-vu (jeune, la glaçante Irina ressemble trop fortement à Poison Ivy, autre héroïne de l’artiste). Mais l’histoire brasse sans grande originalité des rebondissements classiques – manipulation par le sexe, trahison, désillusion, sauvetage in extremis… On se retrouve dans un récit d’espionnage de facture correcte, entre la série télé Alias et la BD Lady S. – créée par un certain Jean Van Hamme, à qui l’on doit XIII. Mais aucun frisson, ni surprise. On espérait mieux d’Irina, personnage ambigu qui aurait pu receler des secrets autrement plus piquants.
Votez pour cet article
-
Je me suis fait la même remarque quant à sa ressemblance avec Poison Ivy à la vue des vignettes présentées dans l’article.
-
Je me suis fait la même remarque quant à sa ressemblance avec Poison Ivy à la vue des vignettes présentées dans l’article.
Commentaires