Y : le dernier homme #1-7 ****
Par Pia Guerra et Brian K. Vaughan. Panini Comics, 13 €, réédition du #2 le 4 décembre 2008, #7 sorti le 9 octobre 2008.
Si vous ne connaissez pas Yorick Brown, ce pauvre garçon à problèmes, ruez-vous sur Y: le dernier homme. Ramassée sur dix tomes, dont sept parus en France, cette série offre les meilleurs ingrédients (humour, suspense et action, notamment) de ses homologues télévisées actuelles, prouvant une nouvelle fois – si besoin était – l’habileté des scénaristes yankees. Son postulat de départ lorgne allègrement vers le catastrophisme : dans un futur proche, tous les mâles trépassent mystérieusement. Tous, sauf un certain Yorick Brown, gringalet d’une vingtaine d’années un peu paumé, accompagné d’un singe. Le jeune homme va développer des qualités insoupçonnées et enquêter avec quelques complices sur ce phénomène bouleversant, tout en tentant de retrouver sa fiancée, perdue au fin fond de l’Australie…
Aidé par le coup de crayon fluide et dynamique de Pia Guerra, le scénariste Brian K. Vaughan (qui officie notamment sur petit écran pour Lost) rafle la mise. Son intrigue est aussi séduisante sur le fond – imaginez ce qui se passe quand il ne reste que des femmes sur Terre, qu’elles ne peuvent plus se reproduire et peinent à maintenir les infrastructures sociétales en état… – que sur la forme. La série est truffée de blagues très contemporaines, lardée d’une ironie fine et lestée d’un sens consommé du rebondissement, qui pousse le lecteur à enchaîner les albums aussi vite que les épisodes de 24h chrono. Une réussite jouissive.
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