Yan #1
Yan Tiehua, 15 ans, apprend l’opéra traditionnel chinois sous la coupe de sa mère autoritaire, qui manie l’art du chant aussi bien que celui du kung-fu. Mais c’est une forme d’expression en perte de vitesse, et la jeune femme a du mal à s’y retrouver. Tout bascule le jour où elle retrouve toute sa famille assassinée. Elle endosse la culpabilité, et va passer 30 ans sous les verrous. Elle en ressort sans une ride, mais avec des capacités hors du commun. Et avec une grosse envie de vengeance. Mais entre une jeune championne de go louche et un flic sur le retour, rien ne va se passer comme prévu…
Attention, les apparences sont trompeuses. Ce qui démarre comme un feuilleton de vengeance à la Kill Bill (le talent et les bons dialogues en moins) se mue rapidement en autre chose… En effet, sans vouloir trop déflorer l’intrigue, le thriller vient vite s’enrichir d’éléments surnaturels (Yan Tiehua serait-elle un fantôme? une super-héroïne?) et même de science-fiction, à base de laboratoires secrets et de pouvoirs psychiques. Cette direction est à quitte ou double : soit elle pique l’intérêt du lecteur en quête d’un divertissement XXL, raccord avec les scènes d’action spectaculaires, et les cadrages audacieux et cinématographiques magnifiant un dessin assez réaliste ; soit elle le fait définitivement sortir d’une histoire grand-guignolesque, pas aidée par son héroïne bizarre, les poses lascives ou les plans vulgaires sur les personnages féminins, et ses seconds rôles catastrophiques (l’ex-flic alcoolique et hirsute qui rempile pour démêler une enquête de 30 ans, pfff…). La suite de cette trilogie devrait aider les indécis à trancher.
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