Yann défend son Spirou et répond à Joann Sfar
«1942, la botte nazie écrase Bruxelles d’une main de fer dans un casque d’acier.» Dès l’introduction, le ton de ce nouveau one-shot de Spirou est donné. L’Histoire, dans ce qu’elle a de plus noir, est baignée d’humour et d’aventure. Difficile, après le très réussi Journal d’un ingénu d’Emile Bravo, d’évoquer la même période dans un même cadre. Yann et Olivier Schwartz relèvent pourtant le gant, dans un style différent. Dans ce Groom vert-de-gris, le trait se fait plus franquinien qu’hergéen, les rebondissements s’enchaînent en cascade, et les clins d’œil et jeux de mots fusent non stop – quitte à lasser le lecteur, parfois épuisé par ce rythme trépidant. Déjà scénariste d’un épisode isolé de Spirou (Le Tombeau des Champignac, dessiné par Fabrice Tarrin) et de nombreuses séries – les géniaux Innommables, les moins convaincants Exploits de Poison Ivy… -, Yann détaille la genèse de cet album pétaradant, où nos héros courent jusqu’à plus soif et les bombes explosent de tous côtés. Et il répond à Joann Sfar, auteur sur son blog de commentaires acerbes sur Le Groom vert-de-gris.
Comment est né ce Groom vert-de-gris?
C’est une vieille histoire, qui date de plus de vingt-cinq ans et à laquelle était déjà associé ce titre. Yves Chaland devait la dessiner [on peut d’ailleurs en lire les premières pages dans Les Inachevés, édités par Champaka]. À l’époque, Dupuis l’avait commandée en nous laissant toute liberté. J’avais proposé de raconter la vie de Spirou au Moustic Hotel et sa rencontre avec Fantasio, un pauvre hère limite clochard. Quand les Allemands arrivaient, le groom troquait son costume rouge contre un autre, vert-de-gris. Seulement, Jean Van Hamme, alors directeur éditorial, est parti et, comme c’est souvent le cas lorsqu’une équipe change, ses projets – dont notre Spirou – ont été balayés. Les années ont passé, et j’ai ressorti le scénario de mes tiroirs. Mais, entre temps, Emile Bravo s’était lancé dans Le Journal d’un ingénu [qui imagine aussi la rencontre entre Spirou et Fantasio, en temps de guerre]. J’ai râlé quand j’ai appris qu’il dessinait « mon » histoire. Toutefois, Emile est un ami et j’aime ce qu’il fait, alors je ne me suis pas fâché. J’ai modifié mon récit initial – de toute façon je ne voulais pas exploiter les idées d’Yves Chaland, ç’aurait été gênant. Je l’ai fait débuter où l’histoire de Bravo s’arrête, à la déclaration de guerre. Et j’ai supprimé la rencontre entre Spirou et Fantasio, pour qu’elle ne contredise pas sa version.
Pourquoi avoir fait de Fantasio un zazou?
J’aimais beaucoup le Fantasio dandy qu’avait imaginé Jijé. Et j’adore les zazous. Faire de Fantasio l’un d’eux créait un beau contraste avec le côté petit gosse populaire de Spirou.
Spirou est-il forcément un résistant?
Oui, si l’on suit le cahier des charges de Dupuis. Il doit n’exister aucune ambiguïté en la matière: notre groom est un cœur pur, qui choisit de se battre aux côtés des gentils.
Avez-vous bataillé pour imposer certaines idées auprès de l’éditeur?
Changer la couleur du costume de Spirou n’a pas posé de problème particulier. À une autre époque, installer l’histoire à Bruxelles n’aurait pas été si facile. Il fallait alors décontextualiser la BD belge afin qu’elle ait plus de chances de se vendre en France et ailleurs. Aujourd’hui, la Belgique est un décor exotique. Et puis il faut en profiter, ça risque de ne pas durer longtemps… Bientôt, ce pays n’existera plus, on l’assimilera à la Syldavie des aventures de Tintin!
L’humour est omniprésent dans votre album, mais cela ne vous empêche pas de montrer des femmes tondues ou d’évoquer les camps de concentration…
Être drôle dans un contexte pareil était un véritable pari. Mais il ne fallait pas non plus tomber dans la guimauve ou la niaiserie, d’où le rappel de faits historiques douloureux. Dans cette BD, Spirou rencontre une petite fille juive cachée, que certains ont prise pour Anne Frank. Mais elle n’était pas à Bruxelles… Il s’agit d’une référence à Audrey Hepburn, fille de diplomate anglais, dont je suis fan. Elle y fut clandestine pendant la guerre, pour ne pas devenir l’otage des Allemands.
Pourquoi ces références constantes à d’autres œuvres dessinées ou cinématographiques?
Ce n’est pas une volonté délibérée, elles me sont venues au fur et à mesure de l’écriture. Pourquoi utiliser des inconnus, quand on peut glisser entre nos pages les visages de vrais résistants, de personnages ou d’auteurs de bande dessinée ? On peut ainsi reconnaître Bob et Bobette, Quick et Flupke, Hergé, Chaland, Van Melkebeke… Tous ces clins d’œil échapperont aux jeunes lecteurs, embarqués dans l’aventure, mais amuseront les adultes, que cette intrigue plutôt enfantine risque de ne pas passionner de la même manière.
Avez-vous lu le commentaire de votre album fait par Joann Sfar sur son site?
Oui. Que Joann remplisse son blog de ses considérations personnelles, c’est son droit le plus absolu et c’est même souvent pertinent, impertinent ou rigolo – et souvent les trois simultanément. Mais qu’il se permette de gloser avec désinvolture et condescendance sur mes «questionnements sexuels», me traite de «cas clinique», me dénie la faculté de penser ou s’autorise à soi-disant disséquer intelligemment le contenu de ma petite cervelle (remplie selon lui de trucs abjects et immondes), pour ensuite étaler benoîtement sur la toile l’analyse du contenu de mes prétendus neurones dégueulasses, subtilement marinée dans son fiel, c’est autre chose… Le tout enrobé d’un ton mielleux, paterne et badin, comme il se doit… Joann m’aime bien, donc! Après tout, pourquoi tout ceci me dérange-t-il autant? Ce n’est finalement pas tant la teneur intrinsèque de ses jugements péremptoires et expéditifs que le fait qu’ils soient énoncés par un auteur en activité qui me choque. En effet, ce que j’accepterais plus facilement d’un critique indépendant, j’ai du mal à l’admettre d’un confrère.
Pour quelles raisons?
Cela présupposerait entre auteurs une sorte de hiérarchie artificielle, une sorte d’échelle de «Richter-Sfar», sacralisant une pseudo-élite d’auteurs subtils, cultivés, raffinés (dont Joann serait une sorte d’ayatollah) et, tout en bas de l’échelle, le lumpenprolétariat des dessinateurs, trop bêtes, trop vulgaires pour argumenter… Ce n’est pas sain ! C’est la porte ouverte aux règlements de comptes assassins et fielleux, que les sites et magazines de BD seraient avides de publier. À ce petit jeu, je pourrais moi aussi faire part de ma profonde déception à la lecture de La Vallée des merveilles, dont les articles de presse élogieux et la campagne médiatique laissaient espérer une sorte d’Ode élégiaque faussement enfantine, un hommage iconoclaste aux icônes de Rackham et Blake, à Thoreau et à Rousseau, le mythe du retour à la nature mâtiné de Bon sauvage, avec de vrais morceaux de Chéret dedans ! Le tout passé à la moulinette Sfar… J’en jubilais à l’avance. À l’arrivée, patatras! Une tristounette moussaka indigeste, un gloubiboulga insipide, une Rah-ânerie puérile bourrée de stéroïdes, nimbée d’une sauce Nietzschéenne ambiguë… Joann Sfar, fasciné par le culte du Surhomme ? Mais je m’égare probablement… Ce n’est pas grave, je ne pense pas par moi-même, je suis parfois vulgaire et bête ! Plus grave: à force de chercher – et de finir par trouver – de l’antisémitisme partout et surtout habilement dissimulé là où il n’y en a pas, on finit par déforcer le vrai combat contre la juste et honorable cause qu’on prétend servir ! Ou alors que Joann explique en quoi un groom, fut-il déguisé en vert-de-gris, embrassant en 1942, dans une mansarde, une petite juive qui le lui demande, est profondément antisémite. Et qu’il explique aussi en quoi Olivier Schwartz aurait du vomir de dégoût en le dessinant ! D’ailleurs, pourquoi ai-je placé cette scène? Mais tout simplement parce que j’ai lu le Journal d’Anne Frank. Et celle-ci, dans ses lettres, soupire d’envie d’embrasser un garçon à de nombreuses reprises… C’est une allusion plutôt émouvante je trouve, et non une image « abominable, bête et vulgaire ». Mais peut-être Joann n’a-t-il pas lu son Journal ? La vérité, c’est qu’Olivier et moi avons pendant deux ans travaillé d’arrache-pied sur ce Spirou, à l’ancienne, en fignolant en permanence crayonnés, dialogues et cadrages… Quant au scénario, il a décanté pendant deux décennies dans ma cervelle. Il n’est donc pas dû à un relâchement de mes sphincters cérébraux! Bref, Joann, puisque tu t’adresses à moi à la fin de ta si condescendante et logorrhéique diatribe, je me permet de te répondre: moi aussi je t’aime bien, mais tu devrais parfois revenir à un peu plus de nuances et de modestie; à force de vouloir à tout prix jouer au grand ayatollah du 9e Art, tu risques de n’être perçu un jour que comme le petit mamamouchi du monde des bulles…
Quels sont vos projets?
Je prépare pour Dupuis une espèce de road-movie biographique, qui suivra une bande de dessinateurs – Franquin, Morris, Jijé, Goscinny – aux États-Unis dans les années 40-50. C’est une reconstitution fascinante, qui demande un vrai travail d’enquête. Et puis je continue mes séries habituelles. Olivier Schwartz et moi serions bien tentés par un autre Spirou, mais la liste d’auteurs intéressés par les one-shots est longue…
Reprendre la série officielle, comme le font Fabien Vehlmann et Yoann, vous aurait-il plu?
Oui, mais on ne me l’a pas proposé. Enfin, disons que je ne l’ai pas demandé assez fort. J’ai longtemps pleuré dans mon coin, mais cela n’a pas suffi…
Propos recueillis par Laurence Le Saux
Images © Dupuis
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Le Groom vert-de-gris
Par Olivier Schwartz et Yann.
Dupuis, 13,50 €, le 7 mai 2009.
Achetez Le Groom vert-de-gris sur Amazon.fr
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Je pense que Yann a raison de se défendre avec les mêmes armes que Sfar car ce dernier, en général, s’écoute un peu trop parler (ou est-il enivré par le cliquetis de son clavier ?). Il confond justesse et précipitation, comme bien souvent.
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Je pense que Yann a raison de se défendre avec les mêmes armes que Sfar car ce dernier, en général, s’écoute un peu trop parler (ou est-il enivré par le cliquetis de son clavier ?). Il confond justesse et précipitation, comme bien souvent.
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tres bravoooooooo ! j aime adore le scenario yann et aussi dessineteur schwartz tres interressant la culture au bruxelles oufffff là chez le hotel du spirou .. j appercevois aucune n1-n50 sur le hotel du spirou maintenant je te suis bien content une aventure spirou et fantario le grand aimable ,-) je m en fous du sfar il dessine tres nullllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll oh voila en point mais j aime le scenario du sfar merci frederik et lionel(jumeaux)
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tres bravoooooooo ! j aime adore le scenario yann et aussi dessineteur schwartz tres interressant la culture au bruxelles oufffff là chez le hotel du spirou .. j appercevois aucune n1-n50 sur le hotel du spirou maintenant je te suis bien content une aventure spirou et fantario le grand aimable ,-) je m en fous du sfar il dessine tres nullllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll oh voila en point mais j aime le scenario du sfar merci frederik et lionel(jumeaux)
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Frederik, l’expression de ta joie m’évoque Benigni.
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Frederik, l’expression de ta joie m’évoque Benigni.
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Bonsoir
je viens de lire l’article de bodoi et la réponse de Yann aux persifflages de sieur Sfar (que j’ai également lu)
et je pense que yann a bien eu raison de ne pas se laisser marcher sur les pieds par ce petit monsieur (à tout les niveaux ………) Et si on fait comme lui de la psychanalyse de comptoir on analysera ça comme une crise de jalousie de niveau cours de maternelle
J’ai lu cet album avec beaucoup de plaisir car yann comme toujours nous raconte une histoire avec finesse, élégance , et humour et surtout avec tout le talent des grands scénaristes qui créent des univers entre deux cases.cet album mérite plus d’une lecture car il contient bien plus d’une histoire.
Et pour tout avouer j’attends toujours avec impatience les nouveaux albums scénarisés par Yann car à chaque fois son changement de style est surprenant.
Peut être que monsieur Sfar grand touche à tout talentueux (sur bien nombre de points il faut le reconnaitre ) devrait apprendre à ne courir qu’un lièvre à la fois.
On ne peut pas toujours avoir le beurre, l’argent du beurre et les cuisses de la laitière.
Bon week end de pentecôte -
Bonsoir
je viens de lire l’article de bodoi et la réponse de Yann aux persifflages de sieur Sfar (que j’ai également lu)
et je pense que yann a bien eu raison de ne pas se laisser marcher sur les pieds par ce petit monsieur (à tout les niveaux ………) Et si on fait comme lui de la psychanalyse de comptoir on analysera ça comme une crise de jalousie de niveau cours de maternelle
J’ai lu cet album avec beaucoup de plaisir car yann comme toujours nous raconte une histoire avec finesse, élégance , et humour et surtout avec tout le talent des grands scénaristes qui créent des univers entre deux cases.cet album mérite plus d’une lecture car il contient bien plus d’une histoire.
Et pour tout avouer j’attends toujours avec impatience les nouveaux albums scénarisés par Yann car à chaque fois son changement de style est surprenant.
Peut être que monsieur Sfar grand touche à tout talentueux (sur bien nombre de points il faut le reconnaitre ) devrait apprendre à ne courir qu’un lièvre à la fois.
On ne peut pas toujours avoir le beurre, l’argent du beurre et les cuisses de la laitière.
Bon week end de pentecôte -
Pour un rendu « al dente », la cuisson des pâtes ne doit en aucun cas dépasser les dix minutes.
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Pour un rendu « al dente », la cuisson des pâtes ne doit en aucun cas dépasser les dix minutes.
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Rétablissons quand même une vérité : de toutes les critiques qu’on a pu lire sur cet album, Sfar est bien le seul a avoir crié au chef-d’oeuvre ! Il y a vu une « BD de résistant » qui en prime révèlerait tout l’inconscient collectif lié à cette époque. Ce qu’il dit sur Yann est vache et sa réaction est compréhensible, mais si on compare avec ce que Sfar dit sur l’état de stagnation de la BD soi-disant d' »avant-garde » et le ton lyrique qu’il trouve pour parler de cet album, en évoquant les mânes de Calvo, Marijac et Poïvet, il n’y a aucun doute que c’est une des critiques les plus positives de cet album qu’on ait pu lire, malgré les vacheries sur son auteur. Il n’écrit pas que des vacheries d’ailleurs : « Yann est un auteur important. Bien avant Michel Houellebecq, bien avant OSS117, il nous a mis le nez dans des choses pourries et délicieuses. J’aime Yann. J’aime ses choix, ses ambiguïtés et le jeu dangereux auquel il joue depuis vingt ans. »
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Rétablissons quand même une vérité : de toutes les critiques qu’on a pu lire sur cet album, Sfar est bien le seul a avoir crié au chef-d’oeuvre ! Il y a vu une « BD de résistant » qui en prime révèlerait tout l’inconscient collectif lié à cette époque. Ce qu’il dit sur Yann est vache et sa réaction est compréhensible, mais si on compare avec ce que Sfar dit sur l’état de stagnation de la BD soi-disant d' »avant-garde » et le ton lyrique qu’il trouve pour parler de cet album, en évoquant les mânes de Calvo, Marijac et Poïvet, il n’y a aucun doute que c’est une des critiques les plus positives de cet album qu’on ait pu lire, malgré les vacheries sur son auteur. Il n’écrit pas que des vacheries d’ailleurs : « Yann est un auteur important. Bien avant Michel Houellebecq, bien avant OSS117, il nous a mis le nez dans des choses pourries et délicieuses. J’aime Yann. J’aime ses choix, ses ambiguïtés et le jeu dangereux auquel il joue depuis vingt ans. »
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Je suis bien d’accord avec cette analyse. Il faut parfois aller au delà de la surface des choses et je crois bien que Sfar fait plutôt une critique positive de cet album. Même si je comprends que Yann ait voulu exercer un droit de réponse sur certains aspects de sa personnalité que Sfar écorche.
Voilà ! -
Je suis bien d’accord avec cette analyse. Il faut parfois aller au delà de la surface des choses et je crois bien que Sfar fait plutôt une critique positive de cet album. Même si je comprends que Yann ait voulu exercer un droit de réponse sur certains aspects de sa personnalité que Sfar écorche.
Voilà ! -
mhh… tout ça sent le coup monté médiatique pour faire le « buzz » par un spécialiste de la com.qui aime se faire mousser pour exister …médiatiquement .la connivence donc et l’arrangement entre deux qui profite à tout le monde.
de yann,on peut dire au passage qu à force d « entre deux cases » références et clins d’oeil ,il en oubli souvent l’intrigue centrale (la seule importante après tout) qui tourne alors à la récitation de technique de scénario.c’est dommage.
pour le produit sfar? que dire…
on prétend que la religion a donné à l’ art ce qu’elle a pris à la science.le curé de la culture sfar avec quelques-uns de ses copains habiles communicants, a ,lui ,donné à la science (du commerce) ce qu’il a pris à l’ art de la bd…hin hin!
et,vu qu’il marche déjà sur l’eau,devinez qui les américains vont trouver en posant le pied sur mars,quand il en aura assez d’illuminer le monde pour répandre l’intelligence le grand sfar ,le messie qui se prenait pour une lanterne…ps.par contre,pas d’accord avec yann.sfar a parfaitement le droit (et les autres auteurs aussi) de donner un avis sur un confrère ou son travail.ce n’est que l’évolution adulte et logique (au regard des autres arts )du monde de la bd ,qui se résume trop souvent à langue de bois sur neuneu-land.et puis franchement, ce concours de je me la mesure ma culture…!
re-ps.bon sang de bois, je m’aperçois que je viens d’associer un auteur juif avec le mot commerce.on va me soupçonner d’antisémitisme..aÏe!
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mhh… tout ça sent le coup monté médiatique pour faire le « buzz » par un spécialiste de la com.qui aime se faire mousser pour exister …médiatiquement .la connivence donc et l’arrangement entre deux qui profite à tout le monde.
de yann,on peut dire au passage qu à force d « entre deux cases » références et clins d’oeil ,il en oubli souvent l’intrigue centrale (la seule importante après tout) qui tourne alors à la récitation de technique de scénario.c’est dommage.
pour le produit sfar? que dire…
on prétend que la religion a donné à l’ art ce qu’elle a pris à la science.le curé de la culture sfar avec quelques-uns de ses copains habiles communicants, a ,lui ,donné à la science (du commerce) ce qu’il a pris à l’ art de la bd…hin hin!
et,vu qu’il marche déjà sur l’eau,devinez qui les américains vont trouver en posant le pied sur mars,quand il en aura assez d’illuminer le monde pour répandre l’intelligence le grand sfar ,le messie qui se prenait pour une lanterne…ps.par contre,pas d’accord avec yann.sfar a parfaitement le droit (et les autres auteurs aussi) de donner un avis sur un confrère ou son travail.ce n’est que l’évolution adulte et logique (au regard des autres arts )du monde de la bd ,qui se résume trop souvent à langue de bois sur neuneu-land.et puis franchement, ce concours de je me la mesure ma culture…!
re-ps.bon sang de bois, je m’aperçois que je viens d’associer un auteur juif avec le mot commerce.on va me soupçonner d’antisémitisme..aÏe!
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Encore un point : Yann accuse ici Sfar de « jouer au grand ayatollah du 9e Art », certains commentaires ici reflètent le même point de vue. Or j’ai lu tout ce que Sfar a publié sur son site les deux ou trois dernières années, et je constate un truc : il a émit quelques jugements amers sur un certain courant récent de la bande dessinée, disons post-nouvelle BD, mais toutes les fois où il a cité un livre ou un auteur en particulier c’était pour en dire du bien. Sur cet album là, il veut en dire énormément de bien, ce qui d’ailleurs va complètement à contre courant de ce que pas mal d’amateurs de « nouvelle BD » pourraient en penser puisque c’est un album au trait volontairement daté, au scénario somme toute très classique pour ce qui est de la forme… Mais en même temps, les raisons pour lesquelles Sfar dit adorer ce livre sont paradoxales : il avait écrit juste dans la note d’avant qu’il regrettait les auteurs torturés comme Schlingo, alors il sort des jugements psychanalysants et potentiellement blessants sur Yann, en croyant prouver que c’est un grand auteur parce qu’il a cru dénicher chez lui des failles. Bon déjà l’idée qu’il faut avoir des problèmes inavouables pour être un auteur, ça en dit peut-être plus long sur Sfar que sur Yann, mais ce qui intrigue c’est bien de faire comme si ça pouvait être dit publiquement sans blesser… Dérapage, maladresse, inconscience, je ne sais pas, connivence certainement pas. Toujours est-il que son discours critique sur la BD, pour déroutant qu’il est, n’est pas celui d’un ayatollah. Les positions qu’il exprime sont quand même en général mille fois plus prudentes que celles d’un Menu ou d’un Pasamonik (pour prendre deux extrêmes opposés).
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Encore un point : Yann accuse ici Sfar de « jouer au grand ayatollah du 9e Art », certains commentaires ici reflètent le même point de vue. Or j’ai lu tout ce que Sfar a publié sur son site les deux ou trois dernières années, et je constate un truc : il a émit quelques jugements amers sur un certain courant récent de la bande dessinée, disons post-nouvelle BD, mais toutes les fois où il a cité un livre ou un auteur en particulier c’était pour en dire du bien. Sur cet album là, il veut en dire énormément de bien, ce qui d’ailleurs va complètement à contre courant de ce que pas mal d’amateurs de « nouvelle BD » pourraient en penser puisque c’est un album au trait volontairement daté, au scénario somme toute très classique pour ce qui est de la forme… Mais en même temps, les raisons pour lesquelles Sfar dit adorer ce livre sont paradoxales : il avait écrit juste dans la note d’avant qu’il regrettait les auteurs torturés comme Schlingo, alors il sort des jugements psychanalysants et potentiellement blessants sur Yann, en croyant prouver que c’est un grand auteur parce qu’il a cru dénicher chez lui des failles. Bon déjà l’idée qu’il faut avoir des problèmes inavouables pour être un auteur, ça en dit peut-être plus long sur Sfar que sur Yann, mais ce qui intrigue c’est bien de faire comme si ça pouvait être dit publiquement sans blesser… Dérapage, maladresse, inconscience, je ne sais pas, connivence certainement pas. Toujours est-il que son discours critique sur la BD, pour déroutant qu’il est, n’est pas celui d’un ayatollah. Les positions qu’il exprime sont quand même en général mille fois plus prudentes que celles d’un Menu ou d’un Pasamonik (pour prendre deux extrêmes opposés).
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Franchement, à la lecture de l’article de Sfar, je ne sais que penser : parle t-il du Groom vert-de-gris, et de Yann, au premier ou second degré. Je veux dire par là, a-t-il apprécié l’album, même si certains passages l’ont choqués, ou bien dit-il apprécier Yann et son travail pour mieux le descendre ? Je reste perplexe…
Pour ma part, je trouve ses récriminations contre le Groom vert-de-gris injustifiées. Yann le dit dans l’entretien : » à force de chercher – et de finir par trouver – de l’antisémitisme partout et surtout habilement dissimulé là où il n’y en a pas, on finit par déforcer le vrai combat contre la juste et honorable cause qu’on prétend servir ! »
Je défends Yann à 100 pour 100 contre la missive inutilement injurieuse et irrespectueuse de Sfar. Ce grand nom de la bande-dessinée n’a plus rien à prouver depuis longtemps, et pourtant il prend encore souvent des risques en proposant au plublic des BDs toujours plus originales et différentes, et très souvent de grande qualité.
Je ne critique pas l’oeuvre de Sfar, ce n’est ni mon rôle ni mon envie, mais je lui dirai cependant ceci : si vous tenez au respect de votre oeuvre par le public et surtout par vos confrères, ne vous permettez pas de juger et de salir ce que d’autres ont construit avec passion. Vous êtes vous-même un créateur, comment réagiriez-vous à la place de Yann si un jour un autre auteur tenait à votre sujet de tels propos ?
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Franchement, à la lecture de l’article de Sfar, je ne sais que penser : parle t-il du Groom vert-de-gris, et de Yann, au premier ou second degré. Je veux dire par là, a-t-il apprécié l’album, même si certains passages l’ont choqués, ou bien dit-il apprécier Yann et son travail pour mieux le descendre ? Je reste perplexe…
Pour ma part, je trouve ses récriminations contre le Groom vert-de-gris injustifiées. Yann le dit dans l’entretien : » à force de chercher – et de finir par trouver – de l’antisémitisme partout et surtout habilement dissimulé là où il n’y en a pas, on finit par déforcer le vrai combat contre la juste et honorable cause qu’on prétend servir ! »
Je défends Yann à 100 pour 100 contre la missive inutilement injurieuse et irrespectueuse de Sfar. Ce grand nom de la bande-dessinée n’a plus rien à prouver depuis longtemps, et pourtant il prend encore souvent des risques en proposant au plublic des BDs toujours plus originales et différentes, et très souvent de grande qualité.
Je ne critique pas l’oeuvre de Sfar, ce n’est ni mon rôle ni mon envie, mais je lui dirai cependant ceci : si vous tenez au respect de votre oeuvre par le public et surtout par vos confrères, ne vous permettez pas de juger et de salir ce que d’autres ont construit avec passion. Vous êtes vous-même un créateur, comment réagiriez-vous à la place de Yann si un jour un autre auteur tenait à votre sujet de tels propos ?
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Le ton de sfar est tellement mielleux et condescendant que personne n’a
compris sa critique…
Moi même je n’ai rien compris ce gloubiboulga.
J’ai juste vu des trucs pas très jolis…
On a le droit de critiquer. D’être en colère.
Mais il y a des façon de faire. -
Le ton de sfar est tellement mielleux et condescendant que personne n’a
compris sa critique…
Moi même je n’ai rien compris ce gloubiboulga.
J’ai juste vu des trucs pas très jolis…
On a le droit de critiquer. D’être en colère.
Mais il y a des façon de faire. -
Yann a toujours taquiné les limites du bon goût. Cela fait partie de son charme. Parfois ça marche, parfois ça tombe à l’eau.
Je pense que l’indignation de Sfar est abusive, il surréagit, suivant un réflexe malheureux : Sfar est un sanguin et ses amitiés le prouve, il aime l’idée que les perses parlent des perses, les bretons syriens parlent des bretons syriens, les ivoiriennes de côte d’Ivoire etc. (et pourquoi pas ? La vision condescendante qui consiste à parler des autres est souvent suspecte au fond, même si personnellement j’aime l’idée de l’artiste anthropologue, sociologue, qui tente l’impossible rencontre avec « l’autre »)… Mais son opinion n’est que son opinion, je ne vois pas pourquoi en faire un plat. -
Yann a toujours taquiné les limites du bon goût. Cela fait partie de son charme. Parfois ça marche, parfois ça tombe à l’eau.
Je pense que l’indignation de Sfar est abusive, il surréagit, suivant un réflexe malheureux : Sfar est un sanguin et ses amitiés le prouve, il aime l’idée que les perses parlent des perses, les bretons syriens parlent des bretons syriens, les ivoiriennes de côte d’Ivoire etc. (et pourquoi pas ? La vision condescendante qui consiste à parler des autres est souvent suspecte au fond, même si personnellement j’aime l’idée de l’artiste anthropologue, sociologue, qui tente l’impossible rencontre avec « l’autre »)… Mais son opinion n’est que son opinion, je ne vois pas pourquoi en faire un plat. -
pfffffffffffffffffff j aime adore n5 yann et schwartz tres bravoooooooooooo!vous ne etez pas content je te laisse different gouter la culture des personnes svp! yann ne triste pas ok.je te dis direct le grand aimablement………….maintenant je comprend mieux le juif du sfar.!je te demande la prochaine n 6 dernier 2009?peu dommage d annuler n51 il annonce en retard en janvier 2010 snifffff je sais clair les pages je prefere sur 54pg ou 62pg je n aime pas voir 44pg et aussi les prochaines dernier decembre ou novembre2010 pour n52??merci
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pfffffffffffffffffff j aime adore n5 yann et schwartz tres bravoooooooooooo!vous ne etez pas content je te laisse different gouter la culture des personnes svp! yann ne triste pas ok.je te dis direct le grand aimablement………….maintenant je comprend mieux le juif du sfar.!je te demande la prochaine n 6 dernier 2009?peu dommage d annuler n51 il annonce en retard en janvier 2010 snifffff je sais clair les pages je prefere sur 54pg ou 62pg je n aime pas voir 44pg et aussi les prochaines dernier decembre ou novembre2010 pour n52??merci
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je pense se sentir peut-ertre sfar est jalous pour yann il est une bonne idee ., j ai etonne le juif du sfar il est une mauvais caractiere……….http://danslabulle.over-blog.com/article-32122465.html merci
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je pense se sentir peut-ertre sfar est jalous pour yann il est une bonne idee ., j ai etonne le juif du sfar il est une mauvais caractiere……….http://danslabulle.over-blog.com/article-32122465.html merci
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zut n51 je suis decu sur 44pg vous voissez www bdgest com bofffff
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zut n51 je suis decu sur 44pg vous voissez www bdgest com bofffff
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se beter…. riez =fabrice tarrin merci je te laisse s excuser
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se beter…. riez =fabrice tarrin merci je te laisse s excuser
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Sfar répond à Yoann sur son blog : http://www.toujoursverslouest.org/joannsfar/
C’est la note du 13 Juin. -
Sfar répond à Yoann sur son blog : http://www.toujoursverslouest.org/joannsfar/
C’est la note du 13 Juin. -
Je ne sais pas si cette réponse de Sfar à Yann est la bienvenue. Elle donne plus l’image de quelqu’un qui cherche à adoucir ses propos de façon assez hypocrite puisque finalement, bien que moins agressif, le fond reste le même. Cependant, que Sfar pense ce qu’il veut du Groom vert de gris, c’est son droit. On a tous notre opinion.
Ce qui m ‘interpelle le plus finalement dans son premier commentaire sur cet l’album, c’est qu’il se dit choqué par certains passages du récit, et répond lui même en se montrant choquant.
Je pense qu’il prend la lecture du goom-vert-de-gris trop au sérieuse, alors qu’il s’agit d’une aventure de Spirou et fantasio, une série qui a toujours abordé un ton plutôt léger. En celà, Yann perpétue la tradition, avec bonheur. Il est certainement difficile de faire un récit qui tend vers l’humoristique tout en abordant des thèmes aussi graves que ceux décrits dans cette histoire. Et je ne crois pas qu’aborder ces thèmes de façon légère constitue un danger quant à l’image des nazis et des juifs pendant la guerre. Tout être censé saura faire la part des choses et laisser les choses à sa place.
Cette image, qui a tant choqué Sfar, je la perçois moi comme une image touchante. Une jeune fille isolé, obligée de se cacher pour ne pas être emmenée par les allemands, secoure Spirou. Elle tombe sous son charme, et l’embrasse, Spirou rougit. Monsieur Sfar, n’avez vous jamais rougi dans votre jeunesse lorsqu’une fille vous embrassait ? Vous dites avoir beaucoup aimé le journal d’un ingénu de Bravo. Pourquoi dans le groom-vert-de-gris Spirou ne serait il plus un ingénu ? Ne voyez pas là une marque d’antisémitisme, mais plutôt une marque de timidité de lapart d’un jeune homme. Quant à cette étoile jaune qui vous gêne tant, ne pensez-vous pas que ce soit plus une astuce visuelle pour permettre au lecteur de cerner correctement la scène ?
Si vous lisez la scène telle qu’elle est : une juive sauve le héros poursuivit par les nazis. Est-ce une vision antisémite, ou une façon de montrer le courage d’une juive qui risque sa vie pour celle du héros ? Je choisi la seconde vision, qui me paraît évidente? La scène du baiser venant à point nommé pour alléger cette ambiance lourde.On pourrait débattre pendant des heures, mais est-ce le but de cet excellent divertissement proposé par Yann qu’est le groom-vert de gris ?
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Je ne sais pas si cette réponse de Sfar à Yann est la bienvenue. Elle donne plus l’image de quelqu’un qui cherche à adoucir ses propos de façon assez hypocrite puisque finalement, bien que moins agressif, le fond reste le même. Cependant, que Sfar pense ce qu’il veut du Groom vert de gris, c’est son droit. On a tous notre opinion.
Ce qui m ‘interpelle le plus finalement dans son premier commentaire sur cet l’album, c’est qu’il se dit choqué par certains passages du récit, et répond lui même en se montrant choquant.
Je pense qu’il prend la lecture du goom-vert-de-gris trop au sérieuse, alors qu’il s’agit d’une aventure de Spirou et fantasio, une série qui a toujours abordé un ton plutôt léger. En celà, Yann perpétue la tradition, avec bonheur. Il est certainement difficile de faire un récit qui tend vers l’humoristique tout en abordant des thèmes aussi graves que ceux décrits dans cette histoire. Et je ne crois pas qu’aborder ces thèmes de façon légère constitue un danger quant à l’image des nazis et des juifs pendant la guerre. Tout être censé saura faire la part des choses et laisser les choses à sa place.
Cette image, qui a tant choqué Sfar, je la perçois moi comme une image touchante. Une jeune fille isolé, obligée de se cacher pour ne pas être emmenée par les allemands, secoure Spirou. Elle tombe sous son charme, et l’embrasse, Spirou rougit. Monsieur Sfar, n’avez vous jamais rougi dans votre jeunesse lorsqu’une fille vous embrassait ? Vous dites avoir beaucoup aimé le journal d’un ingénu de Bravo. Pourquoi dans le groom-vert-de-gris Spirou ne serait il plus un ingénu ? Ne voyez pas là une marque d’antisémitisme, mais plutôt une marque de timidité de lapart d’un jeune homme. Quant à cette étoile jaune qui vous gêne tant, ne pensez-vous pas que ce soit plus une astuce visuelle pour permettre au lecteur de cerner correctement la scène ?
Si vous lisez la scène telle qu’elle est : une juive sauve le héros poursuivit par les nazis. Est-ce une vision antisémite, ou une façon de montrer le courage d’une juive qui risque sa vie pour celle du héros ? Je choisi la seconde vision, qui me paraît évidente? La scène du baiser venant à point nommé pour alléger cette ambiance lourde.On pourrait débattre pendant des heures, mais est-ce le but de cet excellent divertissement proposé par Yann qu’est le groom-vert de gris ?
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Monsieur Sep, votre discours est paradoxal ! Vous reprochez à Sfar d’alimenter le débat, tout en l’ assaillant de questions !
Vous pensez que c’est bien ? On est d’accord ? Oui ? Non ? Quoi ? -
Monsieur Sep, votre discours est paradoxal ! Vous reprochez à Sfar d’alimenter le débat, tout en l’ assaillant de questions !
Vous pensez que c’est bien ? On est d’accord ? Oui ? Non ? Quoi ? -
http://www.lewistrondheim.com/projets.php je suis triste tres longtempssssss n5 novembre 2009
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http://www.lewistrondheim.com/projets.php je suis triste tres longtempssssss n5 novembre 2009
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;-( ;-(;-( ouin ouinnnnnnn
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Commentaires