Par Efa et Régis Hautière. Delcourt, 13,50 €, le 18 mai 2011.

Baïkonour, Kazakhstan. Dans un futur proche, la ville désertique n’est plus qu’une maigre attache urbaine à une immense prison qui a remplacé le complexe spatial. Là, le jeune Yerzhan ne supporte plus sa vie, coincée entre l’injustice des forces russes qui tiennent la région et l’islam des rebelles à ce joug moscovite. Mais quand il aide une jeune femme étrange à s’évader du pénitencier, sa vie bascule…

Dans ce premier tome, la science-fiction n’est que légère, le monde imaginé par Régis Hautière n’étant pas si différent du nôtre. On y retrouve un pouvoir russe qui impose sa loi par la peur, et des populations brisées qui n’ont que la religion vers qui se tourner. Avant d’entrer dans la clandestinité et de prendre les armes. Dans ce décor écrasé par le soleil et la méfiance, le scénariste (Pour tout l’or du monde #1, Accords sensibles, De briques et de sang…) produit un récit d’action original et malin, trouvant un équilibre idéal entre forme et fond, entre spectaculaire et personnages porteurs de sens. Côté dessin, l’Espagnol Efa (Kia Ora, Alter Ego…) impose avec puissance et simplicité sa ligne claire expressive et sa mise en couleurs d’une grande justesse.

Ce premier tome se clôt alors que l’histoire ne fait que démarrer. Vivement la suite, donc, pour voir si les mystères entrevus tiennent la route, et confirmer que les aventures de Yerzhan sont bien une bonne nouvelle pour la bande dessinée.

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