Si Zorro est pour vous un héros mythique, prompt à sauver la veuve et l’orphelin en gardant son panache, oubliez ces albums petit format, édités par Glénat.

Car le justicier masqué suscite ici le rire plus que l’admiration. Dans ces trois récits imaginés par Don McGregor (Cicatrices, Noyades et Vautours, publiés en autant d’épisodes), on le voit successivement sauver un couple des griffes de trappeurs sans scrupules, sauver un Indien des griffes d’un homme jaloux, et sauver un malheureux des griffes d’un bagnard.

Zorro est accompagné d’une pimbêche qu’il a autrefois secourue, Eulalia Bandini, prompte à râler et à l’embrasser. Ce duo parcourt les Etats-Unis à cheval, à pied, ou à.. skis.

Aussi improbables et répétitives soient-elles, ces intrigues pourraient être amusantes si elles étaient traitées avec un minimum de sérieux. Mais le scénario se révèle indigent, les dialogues lourdingues (les scènes d’exposition, maladroites, n’en finissent plus,) voire comiques malgré eux – « Vous revoyez la nuit où Monasterio a marqué votre visage, n’est-ce pas Eulalia ? Je peux voir le souvenir surgir dans vos yeux, ainsi que les terribles émotions qui l’accompagnent », lance ainsi le ténébreux Zorro à sa compagne… Le dessin de Sidney Lima empire la situation:  rapide et grossier, il s’inspire du trait conventionnel des mangas sans en avoir le dynamisme.

Les amateurs attendront plutôt la publication du Zorro d’Alex Toth, prévue en mars chez Glénat. L’ouvrage compilera des histoires courtes en noir et blanc, inspirées de la série produite par Disney à la fin des années 50.

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Zorro #1-3
Par Sidney Lima et Don McGregor.
Glénat, 5€, décembre 2010.

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