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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 21, 2024















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300 grammes

8 janvier 2021 |
SERIE
300 grammes
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
21.90 €
DATE DE SORTIE
25/09/2020
EAN
B08BTY9313
Achat :

300-grammes-imageMalgré une composition hasardeuse, la couverture de cet album intrigue et son titre interroge. Mais c’est la présence envahissante d’un vilain sticker qui donne vraiment envie de se plonger dans cette histoire en promettant de révéler l’origine du plus célèbre vaisseau fantôme, le Hollandais Volant. Le flashback en guise d’introduction semble répondre aux attentes : un noir et blanc sans concession (pas de gris à l’horizon), un trait réaliste et expressif au service d’une tension palpable, des pirates pourchassés, un dénouement forcément cruel… Tout ça promet du bon.

Commence alors l’histoire d’Agnès dans un Londres de la fin du XVIIe siècle, lorsqu’elle accepte de vendre de l’épicine, une drogue hautement addictive, pour le compte du Prêteur. Mais les choses tournent mal. Elle-même dépendante, incapable de payer ses dettes, elle se retrouve pourchassée. Dans sa descente aux enfers, sa route croisera alors celle du pirate Vanderbecken, capitaine du Hollandais Volant.

Le chemin de croix de l’héroïne n’est pas inintéressant, même si, à une ou deux exception près, elle se contentera de subir les évènements. On la suit de mauvais choix en mauvaise fortune sans véritable ennui, mais en se demandant quand même à quel moment l’histoire promise commencera. Malheureusement, cela n’arrive jamais vraiment. À quelques pages de la fin, le récit apporte les réponses à des questions qu’on ne se posait pas, révélant une intrigue mystico-religieuse sortie de nulle part et dont on se moque faute d’y être préparé. Le soufflé retombe sans jamais être monté.

La faute, peut-être, à un rythme bancal où la tension des très courts chapitres consacrés à Agnès est brisée nette par les intermèdes de textes difficilement lisibles : les lettres manuscrites d’un personnage que la BD n’introduit que bien trop tard.

La faute, sûrement, au choix du personnage principal et de son point de vue unique, privant le lecteur d’indices ou d’intrigues secondaires justifiant un final trop premier degré et, peut-être, trop ambitieux.

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