7 prisonniers ***
Par Patrick Tandiang et Mathieu Gabella. Delcourt, 14,95 €, le 18 février 2009.
Le concept de départ était curieux, mais il a finalement bien tenu le coup. La série « 7 » – qui mettait en scène, dans 7 one-shot, des équipes de 7 personnages en mission – s’achève joliment avec une solide histoire de science-fiction, 7 prisonniers. Les prisonniers du titre sont envoyés dans un complexe lunaire censé désengorger les geôles terriennes. Mais en réalité, quand on part là-haut, on ne revient pas. Donc personne ne sait exactement ce qui se trame sur le satellite blafard…
La SF est un genre périlleux. Car une poignée de grandes oeuvres littéraires ou cinématographiques ont marqué l’histoire, tels 2001: l’Odyssée de l’espace ou Blade Runner, et que toute nouvelle incursion dans le genre s’apprécie à l’aune de ces monuments. Alors, d’accord, 7 prisonniers évoque Alien, Le Sommeil du monstre de Bilal, ou le mineur film Fortress (souvenez-vous, de la SF carcérale avec Christophe Lambert). Mais au-delà, on y trouve une trame suffisamment originale pour se laisser happer. En effet, le scénario de Mathieu Gabella (La Licorne) est riche en rebondissements et parfaitement rythmé. Au dessin, le trait sage et hâchuré de Patrick Tandiang (Le Matin des suaires brûlés) s’apprécie dans les nombreuses séquences spectaculaires, fort réussies et toujours très lisibles. Bref, avec ce septième « 7 », le compte est bon.
Achetez 7 Prisonniers sur Amazon.fr
On peut lire les 12 première planches sur le site de l’éditeur.
Commentaires