Affamés #1
Deux créaures noires, entre l’ourson et la taupe, font naufrage et se réveillent sur une plage, amnésiques. Un chien vient les saluer à base de « Hum? » et de « Wouaf! », et les voilà baptisés. Hum et Wouaf commencent alors leur quête : qui sont-ils? d’où viennent-ils? quel est leur mission? qu’est-ce qu’on mange?
Dès les premières pages, l’univers coloré et le trait cartoon de Jean-Emmanuel Vermot-Desroches attirent et rassurent. Les teintes douces et les trognes rigolardes de ses deux héros installent une ambiance de fantasy tous publics agréable et efficace, bonne base pour une aventure trépidante. Hélas, rapidement, le scénario patine. Les séquences sont répétitives, les dialogues poussifs, l’effet comique de l’amnésie lasse. Jusqu’à cette interminable séquence de dîner, lors de laquelle Hum et Wouaf, recueillis par des paysans (parlant un dialecte amusant deux minutes), goûtent à tous les plats et se rendent malade à chaque bouchée… Au fil de cet album de plus de 100 pages, l’auteur semble avoir inutilement étiré le temps, en rajoutant à tous les niveaux des couches d’humour redondant, et en oubliant d’en faire avancer son histoire. Heureusement, la dernière partie de l’album passe enfin la vitesse supérieure et déploie un peu l’aventure. Mais que ce fut laborieux…
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