Aix 2017 : l’expo Nine Antico
Bonne idée des Rencontres du 9e art d’Aix-en-Provence de programmer une exposition autour du travail de Nine Antico. Car elle a beau être une auteure de la nouvelle génération, son oeuvre est déjà importante et creuse des thématiques fortes : l’adolescence, la féminité, le rock, les icônes populaires. Avec une finesse d’analyse et un humour distancié, mais pas cynique, des plus intéressants.
Dans la galerie de l’Esdac, sur deux niveaux, on découvre les petites planches originales de Coney Island Baby, Autel California, I love Alice, Tonight, Girls don’t cry (très pop couverture en papier découpé) ou le récent America, mais aussi le moins connu ouvrage jeunesse Quatre filles (au crayon de couleur). Ainsi que de nombreux documents, souvent des photos et des pages de magazine, ayant servi de bases documentaires ou simplement d’inspiration pour les poses, les vêtements, les décors des histoires de Nine Antico. Des histoires de filles qui matent les garçons, se demandent jusqu’où elles peuvent aller, se font manipuler, pleurent, hurlent et jouent des mauvais tours. Se cherchent, s’affirment, doutent à nouveau. Et aussi des histoires de chanteurs de rock et des images qui sonnent comme des tubes.
Élégante et très fournie, et finalement très sobre, l’exposition se veut complète et abordable, malgré peut-être le manque d’explications et mises en perspective. Mais un petit tour à l’intérieur des livres suffira à combler de petit manque.
Photos © Benjamin Roure pour BoDoï
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