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Akira Toriyama, retour sur le parcours du créateur de Dragon Ball

13 août 2012 |

Qui ne connaît pas Dragon Ball? Dessin animé diffusé dans les années 90 dans le Club Dorothée, ce phénomène planétaire est le fruit d’un créateur de talent : Akira Toriyama. Retour sur une série culte, à travers la biographie de l’auteur – Akira Toriyama, le maître du manga (12 bis) – et la poursuite de la réédition de luxe du manga (Glénat).

Classique? Le mot est un peu fort, estimeront certains. C’est pourtant une évidence. Avec Dragon Ball, Akira Toriyama a accompli ce que personne n’avait fait depuis Tezuka: bâtir une histoire riche, populaire, qui fédère un immense lectorat et inspire les futurs mangakas.

toriyama_dragonball1DRAGON BALL, MANGA majeur

Prépubliée entre 1984 et 1995, cette histoire est celle d’un petit garçon, Son Goku, naïf au possible et très attaché à son grand-père (qui n’est au final que celui qui l’a recueilli à son arrivée sur Terre), avec qui il vit quasiment coupé du monde. Le jour où il perd la boule de cristal de son « grand-père », l’aventure commence. Son Goku part avec Bulma (et rapidement d’autres compagnons) à la recherche de cette boule qui va révéler de nombreux mystères… Tout au long de la série, il va grandir très vite, s’initier aux arts martiaux, vivre de nombreux combats, sauver la Terre à moult reprises et même mourir et ressusciter plusieurs fois…

Bref, c’est une très longue histoire qui s’étale sur 42 volumes (34 pour l’édition de luxe). La première partie est surtout axée sur l’humour. Les gags graphiques s’enchaînent et les situations loufoques sont présentes à chaque coin de page. Les entraînements et affrontements sont également de la partie, mais sont surtout des supports comiques et dynamiques au récit. Le dessin de cette partie est très proche des premières productions de Toriyama (Dr. Slump et ses séries courtes): un trait précis, rond, mignon et utilisant allègrement le « SD » (super-deform). De plus, l’auteur voue un culte méticuleux aux armes et à la mécanique, ce qui donne des planches particulièrement riches.

toriyama_dragonball2La seconde partie (à partir du volume 14 dans l’édition de luxe) est nettement plus orientée vers l’action. On retrouve un Son Goku plus âgé: le manga a fait un saut dans le temps de 5 ans, ce qui est rare, surtout dans la production de l’époque. Il nous revient plus en forme que jamais suite à un tournoi extraordinaire et un affrontement dantesque contre Piccolo. La suite de l’histoire est souvent perçue comme la répétition de combats à l’enjeu constamment identique (sauver la Terre), mais Akira Toriyama réussit toujours à incorporer de nouveaux éléments dans son épopée pour ne pas lasser le lecteur. Sa force, ici, réside dans le découpage, la puissance du trait, la tension psychologique, la gestion de l’espace, la maîtrise de la figuration du mouvement et de la vitesse… Les affrontements sont habilement menés et le scénario tient la route grâce à une galerie de personnages charismatiques et attachants. Particulièrement riche en événements et en idées, cette partie n’évite cependant pas la surenchère et mènera le mangaka à ses limites créatives avec l’arrivée de Boo, le dernier méchant de la série.

Dragon Ball fut longtemps décrié pour sa violence. Certes, les personnages combattent durant de nombreuses pages, mais c’est d’abord pour l’amour des arts martiaux et le goût de l’effort. Rappelons tout de même que ces joyeux lurons ont sauvé leur planète un bon nombre de fois ! Ce manga précurseur véhicule clairement ce qui fait la force du shônen des années 90 à aujourd’hui: la quête initiatique, le dépassement de soi et l’amitié. Ce titre a ainsi bercé de nombreux enfants et jeunes mangakas, qui ont repris le flambeau et amplifié les idées du genre.

toriyama_plumeTour à tour drôle, captivant, surprenant, dynamique et innovant, Dragon Ball est bel et bien un incontournable du manga. Et un pilier fondamental du 9e art mondial, un peu ce qu’Astérix est à la bande dessinée franco-belge. Glénat l’a bien compris et propose une édition de luxe, en cours de publication, qui n’est pas simplement conçue pour les fans. Cette traduction remaniée, qui ne reprend pas mot pour mot les noms et l’ambiance de la série animée, colle parfaitement au manga d’origine. Les noms, les expressions et les jeux de mots sont expliqués. Les planches sont en grand format (B5), les pages couleurs (ou en bichromie) sont reproduites avec fidélité, certains passages ont été retravaillés par l’auteur et la fin de la série a été revue. Le tout est proposé sur un beau papier blanc de qualité. Le sens de lecture est respecté et l’adaptation graphique des onomatopées est précise et respectueuse du travail d’origine. Cette nouvelle mouture est bien là pour présenter de la plus belle manière cette œuvre emblématique d’Akira Toriyama.

Mais qui est TORIYAMA ?

Né en 1955 et auteur de deux œuvres majeures, Akira Toriyama fait partie des auteurs mythiques du neuvième art. Ayant vendu plus de 200 millions d’exemplaires de son manga Dragon Ball dans le monde, cet auteur est à rapprocher des Goscinny/Uderzo et Hergé, qui ont vendu tous trois plus 300 millions d’exemplaires d’Astérix et Tintin.

toriyama_toriComme le fait remarquer à juste titre Olivier Richard dans sa biographie de l’auteur, « plus qu’être un bestseller du neuvième art, Dragon Ball relève de la même catégorie que Star Wars: celle des phénomènes culturels« . En effet, outre son succès incroyable sur papier, Dragon Ball continue encore et toujours à faire prospérer son univers à travers divers jeux vidéos, films, adaptations animées, cartes, campagnes de publicité et rééditions de bandes dessinées. Créateur d’un univers riche et drôle, terreau principal de toute la nouvelle vague de shônen des années 90, Akira Toriyama a donc eu du flair et de l’ambition : car il a commencé la bande dessinée par appât du gain.

En effet, après une courte expérience dans le design, il s’est vite rendu compte qu’il n’était pas fait pour être salaryman (employé de bureau). Pour vivre, il tente de percer dans le manga à travers les concours du Weekly Shonen Jump, hebdomadaire majeur de la Shueisha publiant des mangas pour enfants et adolescents. Après quelques tentatives infructueuses et des centaines de planches refusées, la persévérance du jeune homme et la confiance de son éditeur Kazuhiko Torishima finissent par payer. Akira Toriyama va avoir le droit à sa première grande série: Dr. Slump. Ce titre va rapidement devenir un très gros succès du Jump. En plus d’adaptations animées pour le cinéma et la télévision, il remporte, en 1981, le prix du meilleur manga au Shogakukan Manga Awards. L’auteur est très appliqué: « en bon fan de modélisme, il adore mettre en scène des avions de la Seconde Guerre mondiale (Messerschmitt 163, P-51 Mustang, Focke-Wulf 190, etc.) dont il n’oublie aucun boulon tout en les adaptant pour les intégrer dans l’univers aux formes arrondies de Dr. Slump« . Son œuvre fourmille d’idées originales: « Il surprend surtout par l’inventivité des appareils nés de son imagination comme la machine à arrêter le temps. »

toriyama_slump

toriyama_dragonquestNe se contentant pas de cette seule série, l’auteur publie de nouvelles histoires courtes au succès variable. Avec ses deux one-shot Dragon Boy et The Adventure of Tongpoo, il ajoute une nouvelle corde à son arc. En plus de son talent indéniable pour l’humour, Toriyama montre de réelles qualités de mise en scène, une maîtrise des combats et de l’action. Le mangaka qui cherche à mettre fin à Dr. Slump, dont il estime avoir fait le tour, se dirige doucement mais sûrement vers sa plus grosse série, Dragon Ball. En 1984, ce nouveau manga commence. Après un départ plutôt mou, Toriyama fait le choix de se centrer sur l’entraînement et de présenter des combats longs et prenants comme dans ses films de kung-fu préférés. C’est un succès.

toriyama_gokuParallèlement, Akira Toriyama crée le design des personnages de Dragon Quest (premier jeu vidéo RPG). « Son travail permet à Dragon Quest de proposer une relecture complète des canons esthétiques de l’heroic fantasy qui prennent de ce fait un sacré coup de jeune », écrit Olivier Richard. Avec cette double actualité, le mangaka est très présent. Son dessin fait mouche, ses histoires passionnent : « En 1990, le succès de Dragon Ball atteint des niveaux inégalés, presque monstrueux. Les ventes de Weekly Shonen Jump, qui continue de prépublier les épisodes du manga, bondissent jusqu’à cinq millions d’exemplaires par semaine! ». Ce record est impressionnant, mais il faut tout de même garder à l’esprit qu’en plus de Dragon Ball, le Jump prépubliait au même moment des séries emblématiques comme Slam Dunk ou Yuyu Hakusho… Il s’agissait de l’âge d’or du magazine.

toriyama_voitureMais voilà, tout n’est pas tout rose non plus. Akira Toriyama souhaite mettre fin à son hit et lance de nouveaux one-shots pour Shueisha avec l’espoir de trouver des pistes à explorer avec une nouvelle série. C’est un échec. Le mangaka se retrouve alors bien seul, et ce d’autant plus que son éditeur qui le suivait depuis ses débuts quitte le Jump pour aller travailler pour le V jumpDragon Ball continue sous la pression du lectorat et des éditeurs. L’auteur s’investit tout de même à fond dans la suite en continuant d’étoffer son univers. La fin de la série n’interviendra que 5 ans plus tard: « Après cinq cent dix-neuf chapitres et pas loin de huit mille pages, le dernier épisode de Dragon Ball paraît dans le numéro 25/1995 de Weekly Shonen Jump. » Libéré de cette contrainte hebdomadaire, Akira Toriyama ne se relâche pas. Il publie régulièrement de nouveaux chapitres, se charge du charadesign de nombreux jeux vidéo, continue son incursion dans le modélisme, crée un livre pour enfants…

On apprend beaucoup de choses dans cet ouvrage d’Olivier Richard, travail colossal et surtout première biographie d’Akira Toriyama. En effet, si l’on connaît à peu près ce qu’il a fait en manga, ses incursions dans le modélisme et le design sont passées inaperçues en France. Le livre fourmille de détails. On y apprend que Toriyama est un grand fan de modélisme, qu’il a confectionné des figurines et participé à de nombreux concours en amateur… Saviez-vous également qu’il avait travaillé pendant un an sur le design d’une voiture électrique (aujourd’hui collector)?

toriyama_bioOutre tous ces détails sur les différents travaux de Toriyama, ne vous attendez pas à en apprendre beaucoup plus sur la vie personnelle de l’auteur, qui n’a jamais vraiment parlé de lui et a été très protégé par la Shueisha. En ce sens, la première partie du livre d’Olivier Richard s’apparente plutôt à une riche bibliographie argumentée qu’à une biographie. La seconde partie est, quant à elle, composée de treize interviews, menées entre mai et juillet 2011, d’artistes, de journalistes, d’auteurs et créateurs, de manière à rendre compte de tous les aspects de l’œuvre du mangaka. Le tout se révèle malheureusement d’un intérêt variable, entre le trop anecdotique et le véritablement informatif.

À noter également un ton un peu trop enthousiaste (on sent que l’auteur est un fan inconditionnel du mangaka), voire familier, qui ne sied pas à ce qui se présente comme un ouvrage de référence. L’auteur utilise d’ailleurs de nombreux mots en gras, ce qui ne facilite pas la lecture. Et l’absence de titres de chapitres et de sommaire ne rend pas aisé la relecture…

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Akira Toriyama, le maître du manga.
Par Olivier Richard.
12 Bis, 19 €, 2011.

© Akira Toriyama © Bird Studio © Shueisha ©12 bis

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Commentaires

  1. « Les noms, les expressions et les jeux de mots sont expliqués. »

    ARGH… à coup de notes de bas de pages ? Genre, au lieu d’avoir une bonne blague qui fait rire, on a une traduction littérale, suivie d’un astérisque qui renvoie vers l’explication qui nous dit pourquoi c’est drôle ?

    Je n’ai pas lu cette édition de luxe. J’ai lu la première trad de Glénat quand elle est sortie (je ne regardais pas le DA). Il y avait de très bonnes trouvailles, là-dedans. Et les noms de la VF étaient bien trouvés. Par exemple, est-ce que Tortue Géniale s’appelle toujours Tortue Géniale dans cette nouvelle VF, ou est-ce qu’il s’appelle Kamé Sennin* ?

    * Le grand maître anciennement connu sous le nom de Tortue Géniale.

  2. « Les noms, les expressions et les jeux de mots sont expliqués. »

    ARGH… à coup de notes de bas de pages ? Genre, au lieu d’avoir une bonne blague qui fait rire, on a une traduction littérale, suivie d’un astérisque qui renvoie vers l’explication qui nous dit pourquoi c’est drôle ?

    Je n’ai pas lu cette édition de luxe. J’ai lu la première trad de Glénat quand elle est sortie (je ne regardais pas le DA). Il y avait de très bonnes trouvailles, là-dedans. Et les noms de la VF étaient bien trouvés. Par exemple, est-ce que Tortue Géniale s’appelle toujours Tortue Géniale dans cette nouvelle VF, ou est-ce qu’il s’appelle Kamé Sennin* ?

    * Le grand maître anciennement connu sous le nom de Tortue Géniale.

  3. Oui, pour les jeux de mots qui ne sont pas compréhensibles rapidement, c’est avec des notes de bas de pages qu’on les comprend… C’est vrai que ça peut casser le plaisir de lecture, mais personnellement je n’ai pas trouvé ça trop lourd, d’autant plus qu’il n’y en a pas tant que ça et quelles sont relativement courtes. C’est même parfois un plus parce qu’on nous explique l’origine des prénoms par exemple.
    Pour tous les noms propres, la traduction a été faite à partir de l’édition japonaise sans aucun lien avec l’adaptation animée que nous avions eu en France. Donc oui, on retrouve Kamé Sennin et plus tortue géniale, Son Goku et plus Sangoku…
    Ça déstabilise les lecteurs/spectateurs de la première heure, c’est sûr, mais ce choix reste quand même compréhensible puisqu’il se veut plus fidèle à l’oeuvre originale. Et puis, il faut garder à l’esprit que les autres éditions de Dragon Ball restent disponibles, il est donc tout à fait possible de retrouver la bonne vieille traduction (certes sans grandes planches et pages couleurs).

  4. Oui, pour les jeux de mots qui ne sont pas compréhensibles rapidement, c’est avec des notes de bas de pages qu’on les comprend… C’est vrai que ça peut casser le plaisir de lecture, mais personnellement je n’ai pas trouvé ça trop lourd, d’autant plus qu’il n’y en a pas tant que ça et quelles sont relativement courtes. C’est même parfois un plus parce qu’on nous explique l’origine des prénoms par exemple.
    Pour tous les noms propres, la traduction a été faite à partir de l’édition japonaise sans aucun lien avec l’adaptation animée que nous avions eu en France. Donc oui, on retrouve Kamé Sennin et plus tortue géniale, Son Goku et plus Sangoku…
    Ça déstabilise les lecteurs/spectateurs de la première heure, c’est sûr, mais ce choix reste quand même compréhensible puisqu’il se veut plus fidèle à l’oeuvre originale. Et puis, il faut garder à l’esprit que les autres éditions de Dragon Ball restent disponibles, il est donc tout à fait possible de retrouver la bonne vieille traduction (certes sans grandes planches et pages couleurs).

  5. Son Goku au lieu de Sangoku, très bien… mais « Tortue Géniale », justement, c’était une super traduction. Kamé Sennin, c’est naze, ça n’a aucun intérêt. La fidélité à l’oeuvre originale, ça aurait été de restituer une expérience équivalente. Kamé Sennin, ça a un sens, ça veut dire un truc genre « la tortue sage » ou je ne sais quoi. Bref, « Tortue Géniale », ça tombait quand même vachement bien. Alors que « Kamé Sennin », c’est quoi ? Il est camé ? Il est sénile ? Non, il est naze, c’est tout.

  6. Son Goku au lieu de Sangoku, très bien… mais « Tortue Géniale », justement, c’était une super traduction. Kamé Sennin, c’est naze, ça n’a aucun intérêt. La fidélité à l’oeuvre originale, ça aurait été de restituer une expérience équivalente. Kamé Sennin, ça a un sens, ça veut dire un truc genre « la tortue sage » ou je ne sais quoi. Bref, « Tortue Géniale », ça tombait quand même vachement bien. Alors que « Kamé Sennin », c’est quoi ? Il est camé ? Il est sénile ? Non, il est naze, c’est tout.

  7. Fan du monsieur.
    Et surtout fan de Dragon ball.

  8. Fan du monsieur.
    Et surtout fan de Dragon ball.

  9. vince

    c’est marrant cette question des noms. avant de lancer la perfect edition de Dragon Ball, Glénat s’est amusé à demander leur avis au public sur les forum internet….. vous avez autant de partisans que de détracteurs, les uns ne sont d’ailleurs pas plus convaincant que les autres. et au final personne n’a été foutu de se mettre d’accord, comme quoi, l’avis des gens vaut ce qu’il vaut….; Kamesennin c’est pas naze, c’est son nom, c’était bien qu’il soit rétabli dans une edition de DB

  10. vince

    c’est marrant cette question des noms. avant de lancer la perfect edition de Dragon Ball, Glénat s’est amusé à demander leur avis au public sur les forum internet….. vous avez autant de partisans que de détracteurs, les uns ne sont d’ailleurs pas plus convaincant que les autres. et au final personne n’a été foutu de se mettre d’accord, comme quoi, l’avis des gens vaut ce qu’il vaut….; Kamesennin c’est pas naze, c’est son nom, c’était bien qu’il soit rétabli dans une edition de DB

  11. Pour ce qui est des noms, le pire de la traduction c’était Hercule qui en VO s’appelle Satan et qui, du coup, brouillait la lecture avec Satan Petit Coeur… Un peu d’ordre là-dedans ne fera pas de mal.

  12. Pour ce qui est des noms, le pire de la traduction c’était Hercule qui en VO s’appelle Satan et qui, du coup, brouillait la lecture avec Satan Petit Coeur… Un peu d’ordre là-dedans ne fera pas de mal.

  13. méko

    l’image de halloween est en couleurs normalement.

  14. méko

    l’image de halloween est en couleurs normalement.

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