Angoulême 2011 : la nouvelle BD belge francophone
Après avoir exposé les jeunes auteurs flamands, le Festival de la bande dessinée d’Angoulême honore cette année leurs homologues francophones d’une exposition dense et impressionnante.
Génération spontanée ? C’est sur cette interrogation que s’ouvre l’exposition La Nouvelle BD belge francophone, dans les sous-sols silencieux de l’Espace Franquin. Spontanée, car depuis le tournant des années 1980-90 est apparue toute une vague d’auteurs belges s’affranchissant totalement, et parfois radicalement, de leurs glorieux aînés Franquin ou Hergé. Dans le sillage des revues Mokka, puis Pelure amère, on voit naître au début des années 90 les éditeurs Fréon (qui deviendra Fremok), puis La Cinquième Couche et L’Employé du Moi.
Autobiographies, recherches formelles, livres d’images plus proches du livre d’art que de la bande dessinée proprement dite éclosent peu à peu, et cette riche exposition retrace cette nouvelle démarche graphique audacieuse, au travers de quelques-uns de ses représentants. On ouvre avec une paire d’ « anciens », que sont Joe G. Pinelli et Louis Joos, on continue avec Frédéric Coché, Olivier Deprez, Thierry Van Hasselt, Max de Radiguès ou Sacha Georg, David Vandermeulen, Pascal Matthey, ou Benjamin Monti. Il est à noter, et ce n’est pas anodin, que plusieurs auteurs ne se contentent pas de bande dessinée, mais travaillent aussi dans la musique, l’animation, la gravure, etc. Une activité pluridisplinaire qui nourrit évidemment leur travail graphique, qui repousse parfois assez loin les frontières du seul 9e art.
Il faut aussi aller voir cette expo pour sa partie du fond, consacrée au bouleversant travail de Dominique Goblet, auteure de Faire semblant c’est mentir et de Chronographie. On y voit des « planches » et surtout des carnets, griffonnés et colorés, comme un petit musée de l’intimité de l’auteure.
Photos © BoDoï
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Etonnant ce nombre de dessinateurs qui ne savent pas du tout dessiner et qui cherchent à vivre du dessin.
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Etonnant ce nombre de dessinateurs qui ne savent pas du tout dessiner et qui cherchent à vivre du dessin.
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Il parait que les salariés de l’Association sont en grêve sur le stand d’Angoulême… est ce toujours vrai?
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Il parait que les salariés de l’Association sont en grêve sur le stand d’Angoulême… est ce toujours vrai?
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