Comment intéresser les plus jeunes et le grand public à l’Europe ? Le Festival d’Angoulême a imaginé une exposition collective pour répondre à cette question.

Le Festival d’Angoulême, avec la Commission européenne et le ministère français des Affaires étrangères et européennes, ont passé commande à une cinquantaine d’artistes de toute l’Union d’un travail d’illustration ou de bande dessinée. Chacun devait montrer ce que représente l’Europe pour lui, dans les concepts ou le quotidien. En guise de fil rouge à cette oeuvre collective, un personnage créé par Charles Berberian, la blonde Iris, euro-trotter à travers l’Europe et dans les planches de BD.

Autour de trois thèmes forts (les fondements de l’Europe, son quotidien et son futur), les auteurs proposent tantôt des visions très terre à terre (les amours d’étudiants Erasmus pour Pénélope Bagieu, par exemple), tantôt des illustrations d’idées (la lumière d’une unité qui éclaire les heures sombres d’un continent déchiré pour Ruben Pellejero). L’ensemble forme une exposition hétéroclite et inégale, mais qui peut servir de bon support pédagogique pour tous les enseignants souhaitant travailler avec les enfants autour de l’UE.

Et même si le résultat global risque de décevoir le visiteur adulte, à l’heure de la crise monétaire et de l’impasse politique, cela semble tout de même plutôt une bonne idée. Et c’est toujours un plaisir d’admirer le travail de Joost Swarte, Anouk Ricard, Baru, Nix, Bernar Yslaire, Matti Hagelberg ou Nicolas Mahler.

Photos © BoDoï