« Corto est un aventurier, mais sans but ; c’est un philosophe, mais sans idée ; c’est un activiste, mais sans cause ; c’est un amant, mais sans désir. Et pourtant il n’est pas vide. » La définition de l’écrivain Tristan Garcia correspond certes au héros, mais pas à son créateur.

Montrée à Angoulême (après sa création au musée Hergé, à Louvain-la-Neuve), l’exposition « Hugo Pratt, rencontres et passages » montre à quel point l’auteur, mort en 1995, s’intéressait passionnément au monde, et à la littérature. On y plonge dans ses influences littéraires, variées : Rudyard Kipling, Jorge Luis Borges, Fenimore Cooper, William Butler Yeats, Jack London, Hermann Hesse, R. L. Stevenson… Les passerelles entre Pratt et ses auteurs de chevet sont soulignés, les planches y référant mises en lumière.

On s’extasie bien sûr sur le noir et blanc profond, puissant, la précision et le pouvoir évocateur du trait, la grâce des aquarelles. Et l’on goûte à la fin, dans un genre différent, celles des repreneurs de Corto, Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero.

 

 

 

 

 

Photos © BoDoï.