Ils sont apparus en 1967 dans Les Mauvais Rêves, dans Pilote, révolutionnant à leur manière la BD jeunesse d’alors. Agents spatio-temporels de Galaxity, Valérian et Laureline parcouraient l’univers pour y distiller un peu plus de justice — parfois malgré leurs commanditaires. Pour la première fois, une héroïne féminine, indépendante (même si amoureuse de son collègue), intelligente, s’imposait. A Angoulême, une exposition rend hommage à la série de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin à la médiathèque L’Alpha.

Un bel accrochage de planches et documents originaux — une lettre admirative d’Hergé ! — retrace son histoire, pointe son côté humaniste, politique, parfois visionnaire (Mézières et Christin avaient prévu, bien avant Tchernobyl, une explosion atomique pour 1986), détaille quelques captivantes créatures originales. Dans une autre salle, on entre dans les coulisses du long-métrage que prépare Luc Besson, adaptant pour l’été prochain L’Ambassadeur des ombres. Là, on découvre des décors, costumes, accessoires, accompagnés de témoignages de designers du film. Et l’on se trouve même nez à nez avec quelques Shingouz. Une plongée bien conçue, assez complète, dans la galaxie dessinée, et bientôt filmée, d’un duo mythique.

———————
Photos © BoDoï.
———————-