Son trait est d’une rare vivacité. L’exposition consacrée à Catherine Meurisse, au musée du Papier à Angoulême, le démontre une nouvelle fois, si besoin était. L’autrice du Pont des arts, de Moderne Olympia, La Légèreté ou Delacroix y expose son travail selon un ordre chronologique. On y déguste ses premières productions d’enfance, un orchestre félin habilement croqué, un supermarché pour lapins montré avec force détails, ou encore l’interprétation du Corbeau et du renard qu’elle présenta au concours de la BD scolaire d’Angoulême en 2013.

Ses influences sont pointées, de Quentin Blake (auquel elle consacré un beau reportage) à Tomi Ungerer, en passant par Claire Bretécher ou Gotlib. Ses années Charlie sont aussi évoquées, avec des dessins crus et drôles, et des couvertures marquantes. On passe d’une immersion à Sangatte à un cours de savoir-vivre avec Nadine de Rotschild. La palette est éclectique, et l’humour fait toujours mouche.

Photo © BoDoï.