Arthus Trivium #1
En France, au mitan du XVIe siècle. Michel de Nostredame, dit Nostradamus, a bien des soucis. L’homme est fatigué, s’épuise en prédictions — il voit déjà l’avènement d’Hitler et le massacre qui s’ensuivra —, et reçoit d’étranges objets : deux figurines sculptées ayant appartenu à ses enfants d’un premier lit, morts avec leur mère de la peste — tandis que leur père médecin s’acharnait à sauver des inconnus, sans se douter de leur funeste sort… Pendant ce temps, ses jeunes disciples tentent de mener à bien les missions qu’il leur a assignées. Les uns doivent neutraliser cet évêque qui abuse de bien trop jeunes paroissiens, une autre est censée démasquer des escrocs. Des morts un peu trop vivants se mêlent de l’affaire et viennent compliquer la donne…
De l’histoire, de l’aventure, du suspense, du fantastique, un zeste d’humour : les ingrédients réunis par l’Espagnol Raule (Jazz Maynard, avec Roger) n’ont rien de bien original, mais sont assez subtilement dosés pour faire fonctionner la recette. Ce premier tome d’Arthus Trivium se lit d’une traite, et doit autant à une intrigue habile, qui file comme le vent, qu’au solide dessin de Juan Luis Landa. Légèrement stylisé, son trait joue sur les ambiances colorées (ocre, bleue), et surtout sur la lumière, qu’il manie comme un peintre flamand. Tellement bien, d’ailleurs, que ces quarante-huit pages paraissent trop brèves.
Publiez un commentaire