Assassin’s Creed Conspirations #1
En septembre 1940, Eddie Gorm, ancien héros de guerre britannique, règne en maître sur les Docks de Londres et le quartier du East End. Ses affaires roulent sur l’or, notamment grâce à un florissant trafic clandestin de rations alimentaires de l’armée. Mais pas question de tuer pour s’enrichir. Juste des règlements de comptes. Jusqu’à la visite de Boris Pash et Julia Desk, espions mandatés par les Américains, qui ont besoin d’Eddie pour saper le projet de bombe atomique des nazis…
En parallèle de la sortie du film paraît donc l’adaptation BD du célèbre jeu vidéo Assassin’s Creed, avec aux manettes deux Français, Guillaume Dorison et Jean-Baptiste Hostache. L’adaptation se lit comme un récit conspirationniste aux enjeux d’abord flous, le temps pour Guillaume Dorison de poser décors, ambiances et personnages, à Londres pendant le Blitz de 1940. Après un début poussif, l’intrigue déroule son fil sans ennuyer. Ésotérisme, sociétés secrètes, corps à corps, espions, méchants nazis et bombe atomique sont les ingrédients d’un récit de genre maintes fois vu mais qui fonctionne. Eddie Gorm, l’initié, sera-t-il dépassé par les enjeux ? Est-ce que mimer son ennemi pour mieux le détruire l’enverra en enfer ? J.B. Hostache, dans un style réaliste plaisant, image les tiraillements d’un personnage ballotté par le destin et insuffle la bonne dose d’énergie dans les scènes d’action, sans lourdeur.
Faute d’originalité, Assassin’s Creed Conspirations n’est certes pas la BD du siècle. Mais les auteurs font le travail sérieusement et, on le sent, avec enthousiasme, respectant à la lettre le cahier des charges. Un divertissement tout à fait honnête, qui devrait inciter les amateurs à poursuivre l’aventure.
Publiez un commentaire