Batman Dark City #1
S’il y a une seule ligne rouge que ne saurait franchir Batman, c’est le meurtre de sang-froid. Quand, piégé par le Pingouin, le Dark Knight se retrouve publiquement accusé d’assassinat, son propre protocole de sécurité se retrouve activé : un androïde infaillible nommé Failsafe, qui connaît la moindre de ses faiblesses, n’a désormais plus qu’un seul objectif, l’éliminer, lui et tous ses alliés.
En reprenant des mains de James Tynion IV la série régulière Batman (ici proposée sous l’appellation Dark City), le scénariste Chip Zdarsky (Sex Criminals, Daredevil) se concentre, pour ses débuts, sur un des aspects les plus fondamentaux du personnage : son génie de la préparation. C’est presque devenu une blague chez les initiés : avec le temps nécessaire pour établir une stratégie digne de ce nom, Batman serait capable de battre même le plus intouchable de ses adversaires. Ou de ses alliés puisqu’on sait combien Bruce Wayne garde toujours sous le coude le moyen de neutraliser, si nécessaire, ses partenaires en costume (wink wink Superman). Il y a du vrai derrière la boutade, mais avec Failsafe, Batman va tomber sur un os. Conçu par lui, le robot guerrier anticipe chacun de ses plans B et met hors circuit tous ceux qui lui viennent en aide. Un adversaire particulièrement retors propice à un affrontement au scope vraiment large.
Zdarsky, qui poursuit la collaboration entamée par son prédécesseur avec le dessinateur espagnol Jorge Jimenez, a la bonne idée de ne pas en garder sous la pédale et d’embrasser son nouveau job avec détermination en poussant tout de suite Batman dans ses retranchements. C’est un Cape Crusader aux abois qu’il met en scène, contraint même de recourir à certaines extrémités réjouissantes puisées par l’auteur dans les riches archives du personnage (notamment dans des intermèdes assez déroutants confiés au dessinateur Leonardo Romero). Les enjeux sont tout de suite élevés et les rebondissements à la hauteur dans ce premier volume à la fois très satisfaisant et riche de promesses pour la suite. De quoi augurer d’un run d’excellente qualité.
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J’ai du mal à comprendre la correspondance entre la note, 3 étoiles, et le commentaire en gras à la fin : « Les enjeux sont tout de suite élevés et les rebondissements à la hauteur dans ce premier volume à la fois très satisfaisant et riche de promesses pour la suite. »
Le commentaire donne très envie de lire ce Batman alors que la note laisse penser qu’il s’agit d’un tome assez moyen.
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Bonjour, 3 étoiles demeure une bonne note non ? J’aurais de toute façon tendance à vous conseiller de prêter plus de crédit au texte qu’à la note. C’est un bon Batman tout à fait en ligne avec ce qu’on peut attendre d’une série régulière DC abordée avec sérieux, cochant toutes les cases du divertissement de bonne facture.
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