Figure majeure de la bande dessinée en France, Catherine Meurisse fait un détour par BD à Bastia pour présenter des originaux de ses dernières oeuvres.

Dans Les Grands Espaces, Catherine Meurisse parlait de son enfance à la campagne, de son rapport à la terre et à la nature, et de son besoin de s’y raccrocher, d’y respirer. Et de l’influence que cette prise directe avec la flore et la faune avait eu dans son approche de l’art. Dans La Jeune femme et la mer, fruit de sa résidence artistique à la Villa Kujoyama au Japon, elle évoque sa recherche des spécificités de la nature dans l’archipel nippon, l’importance qu’elle a pour ses habitants – dans leur quotidien comme dans leur folklore – et, encore une fois, sa résonance dans l’art. Ces deux oeuvres forment le corpus principal de la petite et chaleureuse exposition que consacre BD à Bastia à Catherine Meurisse, complété par des planches désopilantes de Humaine, trop humaine, recueil de ses pages publiées dans Philosophe Magazine, dans lesquelles elle met en scène des philosophes et leur concept.

Évidemment moins exhaustive que sa grande rétrospective à Angoulême, cette exposition permet de s’immerger facilement dans la production récente de l’autrice, mais aussi de découvrir des évolutions graphiques, entre le crayon pressé ou légèrement vaporeux des Grands Espaces et le trait à la plume et à l’encre plus tenu de La Jeune femme et la mer.

Photos © BoDoï