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Big Man Plans

22 juin 2016 |
SERIE
Big Man Plans
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
15.50 €
DATE DE SORTIE
06/04/2016
EAN
275607702X
Achat :

big-man-plans_image1Brimades, humiliations, passages à tabac… L’enfance du héros sans nom de Big Man Plans, nain orphelin baladé de famille d’accueil en famille d’accueil, n’aura été qu’un long calvaire. Loin d’avoir fait de lui une victime expiatoire, cette expérience l’a au contraire endurci. Aujourd’hui ce qu’il désire, c’est se venger. Ne vous fiez pas à sa petite taille : le bonhomme sait se défendre. Et même attaquer.

Quand il a conçu Big Man Plans avec son pote Tim Wiesch, Eric Powell (The Goon, Chimichanga) traversait une période sombre de sa vie. Envisagé comme un exutoire, cet album lui aura permis de reprendre un peu pied. Tant mieux pour lui. Pour le lecteur, c’est une autre histoire. Malgré une mise en place bien énervée et une parenté évidente avec le Sin City de Miller ou avec le film coréen Old Boy, rien ne prépare vraiment (ni ne justifie assez) au tsunami d’hémoglobine et de boyaux déversé dans les vingt dernières pages.

Powell gâche-là le potentiel énorme du personnage principal. Il y avait du John Rambo (que pourrait jouer à l’écran un Peter Dinklage, le Tyrion de Game of Thrones) dans ce vétéran du Vietnam, craint là-bas sous le nom de « toute petite mort » pour sa capacité à s’acquitter sans trembler des basses besognes dans les tunnels et, malgré tout, pas totalement dénué d’une conscience morale.

Dommage de balayer arbitrairement ce dernier aspect de sa personnalité et de sacrifier une figure tragique aussi originale sur l’autel du sensationnalisme, en s’abandonnant à du vulgaire et très inconséquent torture porn. Surtout que Powell, graphiquement au sommet de son art, sait mener son récit, ménager ses effets et donner une présence folle sur la page à son petit héros dans une savante maîtrise des plongées et contre-plongées. Il y avait là matière à un récit tout aussi cathartique mais plus généreux, sous la forme par exemple de la satire enragée que l’on devine par moments, notamment dans les deux pages bonus qui font office d’épilogue.

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