Par Jean-Charles Kraehn.
Glénat, 13 €, le 14 mai.
Les poignantes aventures de Bout d’Homme se sont achevées il y a 14 ans sur un happy end. Ce jeune adulte prisonnier de son corps de petit garçon avait fini par grandir et épouser la Toinette de ses rêves, après une vie de malheurs. Comment Jean-Charles Kraehn allait-il reprendre cette histoire, alors que tout son intérêt reposait sur le physique d’enfant de son héros ? L’astuce : revenir sur les deux ans que Bout d’Homme a passés au Canada et qui lui ont finalement permis de grandir. Dans ce nouveau monde, les mésaventures du gamin s’enchaînent avec le même dynamisme et la même brutalité qu’avant. Notamment dans cette scène haletante où il est pourchassé par un ours… Ce Rémi sans famille à la mystérieuse croissance subit toujours plus d’épreuves. De quoi serrer le cœur du lecteur sensible, mais aussi agacer les allergiques au prosélytisme : pour grandir, Bout d’Homme est censé suivre le chemin « par lequel le Christ s’est sacrifié sur la croix pour racheter les péchés des hommes ». Ça promet, tabernacle !

Allison Reber