Calamity Jane #1
Âgée de 11 ans seulement, la fière Martha Jane s’occupe de ses quatre jeunes frères et soeurs, dans une pauvre ferme de l’Ouest américain. La maman est morte, le papa parti commercer quelque part. Et il faut s’occuper des quelques bêtes, faire à manger et tenter de soigner la benjamine, atteinte par une fièvre inquiétante. Rêvant de liberté, de grands espaces, de tout ce qui est permis aux hommes et non aux femmes dans ce siècle de conquête, celle qui sera un jour surnommée Calamity accepte pour le moment d’assumer la charge de sa petite famille. Pour le moment…
Comme Rémi Chayé dans son long métrage animé Calamity, Adeline Avril se penche sur l’enfance Martha Jane Cannary, qui aura un destin hors du commun dans un Far West dominé par les hommes et la violence. Mais l’autrice prend son temps pour brosser le portrait fin d’une gamine à la maturité accélérée par les tragédies familiales, qui aspire à vivre sa vie comme elle l’entend, sans la contrainte masculine notamment. Ainsi, elle propose dans ce premier tome une sorte de huis-clos entre gamins à la ferme, sans véritable séquence d’action, où le seul enjeu sera de guérir la petite dernière d’une fièvre persistante. L’occasion pour Martha Jane de s’affirmer un peu plus et de s’ouvrir au monde. Dans un style proche de l’animation, dans le design des personnages et le rythme notamment, Adeline Avril insuffle beaucoup de personnalité à son héroïne et offre une lecture fluide et très accessible, alors même qu’il ne se passe pas grand-chose dans cet opus. Un parti pris original et très prometteur pour la suite.
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