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Camille Moulin-Dupré, animé par l’estampe

28 mars 2019 |

Le_Voleur_d_Estampes_visu1Quel est le point commun entre Camille Moulin-Dupré (37 ans), l’auteur d’un manga français pas comme les autres (l’élégant Voleur d’estampes, inspiré par l’art japonais de l’ukiyo-e) et Minetarô Mochizuki (Chiisakobé, Dragon Head, Tokyo Kaido) ? Tous deux sont liés à L’Île aux chiens, le film d’animation de Wes Anderson sorti en 2018. Le premier a travaillé en tant qu’illustrateur sur le long-métrage (il a réalisé les décors de deux scènes et les illustrations préparatoires du prologue), le second en a dessiné l’adaptation en manga, récemment parue en français au Lézard noir. Au 46e Festival de la bande dessinée d’Angoulême, nous avons rencontré le volubile Camille Moulin-Dupré qui, au fil d’une discussion décontractée, nous a raconté sa rencontre avec Mochizuki, son rapport au manga, ses chocs esthétiques et son processus créatif.

Le Voleur d'Estampes, tome, 2, et Camille Moulin-Dupré au temple Higashi Hongan-ji de Kyoto.

Le Voleur d’Estampes, tome 2, et Camille Moulin-Dupré devant le temple bouddhiste Higashi Hongan-ji de Kyoto. © Glénat / Camille Moulin-Dupré – DR.

Quel est votre rapport à Minetarô Mochizuki ?

Si on me demande quel est l’auteur qui, actuellement, fait le plus beau dessin en bande dessinée, pour moi c’est lui. Il a la plus belle des lignes claires et c’est ce que je préfère – ma ligne claire favorite est celle du maître de l’estampe Suzuki Harunobu, que je réutilise pour les personnages du Voleur d’estampes. J’aime beaucoup la manière dont Mochizuki arrive à faire passer les émotions à travers des gestes et pas forcément à travers des expressions. Je ne sais pas si je peux le dire dans la presse mais… quand l’équipe de Wes Anderson cherchait quelqu’un pour faire un manga autour de L’Île aux chiens, ils avaient pas mal de noms très « costauds » et moi, j’avais soufflé celui de Mochizuki, en disant « Vous connaissez Chiisakobé ? ». Je pensais que ça les intéresserait. Puis, j’ai vu que c’était lui qui était en charge du bouquin.

L'ïle aux chiens de Minetarô Mochizuki.

L’Île aux chiens, version Minetarô Mochizuki. © by MOCHIZUKI Minetaro / Kôdansha – VF © Le Lézard noir.

Vous seriez donc en quelque sorte responsable de cette collaboration ?

Non, ça je n’en sais rien. [Rires.] J’ai juste donné le nom. Après, ce n’est pas impossible mais je ne peux pas l’exprimer comme ça. Et donc, j’ai été ravi que Mochizuki ait pu faire le manga de L’Île aux chiens, que j’ai reçu en japonais de la part de Glénat. Je suis allé voir l’auteur pour le féliciter, tout simplement, et lui dire que j’aimais beaucoup son œuvre.

Avez-vous pu échanger ?

J’ai grillé la file de dédicaces, je lui ai offert mon livre dédicacé et j’ai pu parler deux minutes avec lui, lui dire beaucoup de compliments. Il m’a dit qu’il aurait voulu qu’on parle un peu plus longtemps mais qu’il n’allait pas embêter les gens venus pour les dédicaces.

Pour rester dans la ligne claire japonaise : Hisashi Eguchi, ça vous parle ? Graphiquement, on le compare beaucoup à Mochizuki, qu’il a précédé.

Eguchi… Il fait quoi, comme titre ?

Il est connu pour Stop!! Hibari-kun!, mais se concentre désormais sur l’illustration.

[On lui montre une illustration d’Eguchi.] Ah mais oui, je vois très bien ce que c’est ! Je le vois partout sur Twitter. Oui, c’est ce même type de ligne claire et d’élégance : le dessin au pinceau, l’utilisation de l’aplat de couleur… Je trouve ça très joli.

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La ligne claire pop d’Hisashi Eguchi. © by EGUCHI Hisashi / Shûeisha – VF © Le Lézard noir.

Que pensez-vous de ce que faisait Mochizuki avant sa période « ligne claire » ? Dragon Head, par exemple.

Je ne connaissais pas. En 2013, lors de l’université d’été du manga, Le Lézard noir et les gens de Pika présentaient leur travail et parlaient énormément de Mochizuki comme d’un auteur qu’il fallait suivre, qui avait à la fois une valeur pour le grand public et pour une audience plus adulte. Mais je ne connaissais pas du tout. Moi, c’est vraiment avec Chiisakobé que je l’ai découvert. En revanche, je peux peut-être vous dire quelles sont mes références en anime et en manga ?

Bien sûr, allez-y.

Alors… Gamin, j’ai découvert le manga avant qu’il soit édité par Glénat ou les autres éditeurs français. Mon père allait au Japon et m’emmenait à Junku [une librairie parisienne où sont vendus des livres japonais – NDLR]. J’ai rencontré Ranma 1/2. Que Rumiko Takahashi gagne le Grand Prix… J’en suis hyper heureux et je trouve que c’est normal. Ses mangas étaient les plus beaux, pour moi. Je ne comprenais pas le japonais, donc les subtilités de Ranma 1/2 m’échappaient, mais je comprenais globalement l’histoire ou les gags. C’était extrêmement expressif. Et c’est un peu ce que je recherche dans Le Voleur d’estampes : en fait, je crée d’abord toutes les images et je mets le dialogue à la fin. Pour qu’on puisse comprendre l’histoire par le visuel. Dans mes autres références, il y a Le Samouraï bambou de Taiyô Matsumoto – dont j’ai vu l’expo ici à Angoulême. Je suis tombé sur son travail en 2007 ou 2008, toujours à Junku : grosse claque. L’utilisation de l’encre avec un procédé tramé… J’aime bien les bizarreries, en fait. Les gens qui m’ont redonné envie de faire la bande dessinée étaient Daniel Clowes, Chris Ware et Charles Burns : j’étais plus comics indé américain.

Le sens du dynamisme de Rumiko Takahashi, ici dans Ranma 1/2. – RANMA 1/2 [SPECIAL] © 2016 Rumiko TAKAHASHI / Shogakukan

Le sens du dynamisme de Rumiko Takahashi, ici dans Ranma 1/2. – RANMA 1/2 [SPECIAL] © 2016 Rumiko TAKAHASHI / Shogakukan.

Toujours très ligne claire, donc. Quid d’Adrian Tomine ? [Qui a d’ailleurs dessiné, pour The New Yorker, une illustration relative à Moonrise Kingdom de Wes Anderson – NDLR]

Mon trait naturel était plus proche d’Adrian Tomine mais je n’étais pas méga fan de son côté trop autobiographique, je préférais le côté fantaisiste de Daniel Clowes. Et puis, le fait de changer d’une page à l’autre de registre, de style graphique et de mise en couleur… J’aimais bien cette « gymnastique » chez Daniel Clowes. Après, mes autres références sont vraiment dans l’animation. Il y a Shinichiro Watanabe, qui a fait Samurai Champloo et Cowboy Bebop. Ma manière de cadrer et de penser les plans, ça vient de lui. Et j’aime énormément Satoshi Kon : Paranoia Agent a été une grosse claque, en 2003 ou 2004, quand j’étais aux Beaux-Arts. Ça m’a donné envie de faire de l’animation plus tard. A la base, Le Voleur d’estampes était censé être mon deuxième court-métrage. J’en avais fait un premier qui s’appelait Allons-y ! Alonzo ! [En référence à une célèbre citation du film Pierrot le fou – NDLR], une filmographie de Belmondo racontée comme un journal de Tintin. Et j’ai voulu me renouveler, faire quelque chose d’autre mais toujours autour de la ligne claire.

Ce que je voulais faire, c’était montrer que l’estampe est un style magnifique, extrêmement moderne. Et qui était trop rare en France. J’ai commencé le projet en 2011 et les gens ne connaissaient que Hokusai et Hiroshige. Depuis, Kuniyoshi et d’autres maîtres de l’estampe ont été exposés. Moi, plus les gens s’intéressent à l’estampe et plus je suis content. J’ai grandi dans un salon où se trouvaient des estampes japonaises et il y a tout, dans l’estampe, pour faire de la bande dessinée : des cases, des phylactères, du texte… À peu près tous les codes sauf les lignes de vitesse et les onomatopées. Certaines estampes d’Hiroshige, où il ne se foule pas trop, ont un dessin plus schématique et me faisaient penser à des décors de Tintin – Le Temple du soleil. Et certaines estampes d’Hokusai, avec de grandes explosions, me faisaient penser à du Ôtomo. Je voyais des parentés. Je ne dis pas que le manga découle forcément de l’estampe japonaise mais il y a des choses qui infusent, au fur et à mesure du temps.

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Le Voleur d’Estampes, tome 2, et ses planches au dynamisme accru, ici sous l’influence manifeste de Rumiko Takahashi. À droite, emphase sur une lanterne japonaise flamboyante, dans une composition cousine des explosions chères à Katsuhiro Ôtomo dans Akira. © Glénat / Camille Moulin-Dupré.

Pour rester dans l’animation : il y a presque un côté flip book, à certains moments du Voleur d’estampes. On trouve parfois différentes « étapes d’animation » d’un même plan, qui se suivent d’une page à l’autre.

À la base, je suis réalisateur de films d’animation, donc quand je réfléchis à un chapitre je réfléchis en termes de scènes, et quand je réfléchis à une case je réfléchis en termes de plans. J’essaie d’éviter d’avoir toujours à peu près les mêmes cadrages. Le tome 1 était beaucoup plus figé et, dans le tome 2, j’ai voulu qu’on ressente plus de mouvement, qu’on ait la sensation de voir un film d’animation muet. D’un autre côté, c’est un vrai manga, j’ai vraiment travaillé le découpage pour qu’il soit fluide. Il faut comprendre que dans le tome 1, chaque case a une estampe en référence car c’est vraiment un hommage à l’estampe japonaise. Dans le tome 2, je commence à maitriser suffisamment les codes pour être plus libre.

Radiant de Tony Valente : le porte-étendard du shônen à la française. – © Ankama / Tony Valente

Radiant de Tony Valente : le porte-étendard du shônen à la française, qui s’exporte au Japon depuis 2015. – © Ankama / Tony Valente.

Il est intéressant de noter que vous dessinez un manga qui – parce qu’il s’inspire d’une autre mouvance artistique – n’a rien à voir avec le manga français habituel. Que pensez-vous du reste des mangas français ?

Quand j’ai créé le tome 1, j’étais l’un des premiers auteurs à être signé chez Glénat. Le manga français n’existait pas vraiment : il y avait Reno Lemaire, Tony [Valente] ou Elsa [Brants], mais il n’y avait pas un « marché » du manga français. Moi, je ne maîtrisais pas aussi bien les codes du shônen et du shôjo qu’eux, et je voulais aussi montrer un graphisme différent. C’était également une manière de faire avancer le schmilblick de la bande dessinée. Maintenant, j’ai un rapport fraternel, je sais ce que c’est que de faire des livres de 200 pages. Et en définitif, ce qui est important, c’est que les gosses se disent que c’est possible, de faire du manga en France. Je fais des ateliers avec des gamins et maintenant, ils ne se posent plus la question de si on peut faire du manga ou pas : ils voient un auteur de manga français qui arrive et, du coup, ça marche.

Dans les auteurs que j’aime bien, il y a Tony Valente. Je suis hyper admiratif de son taf et de son rythme de production. Je trouve ça très important qu’il y ait un auteur non japonais qui cartonne dans le manga, parce que je pense que le manga va s’ouvrir de plus en plus à l’avenir. Il n’est pas impossible que des auteurs étrangers fassent des cartons planétaires du type Dragon Ball ou One Piece dans les années à venir, parce que je pense que le public français, à force de digérer du manga depuis des années et des années, a des choses à raconter. Mais les Japonais restent le mètre-étalon, toujours.

Que pensez-vous de Lastman, pensé comme un manga mais dessiné d’une manière très différente des codes japonais ?

Quand ils ont sorti le tome 1, je suis allé féliciter Bastien [Vivès] et Balak. Je suis fan. Et particulièrement du dessin animé de Jérémie Perin, aussi, vu que je suis plus branché animation. Ils ont compris « le côté Shinichiro Watanabe », ils l’ont bien résumé et ce, dans quelque chose de purement français. J’y retrouve la rythmique que j’aime dans les anime. En fait, moi, j’essaie de faire des trucs très japonais mais mes histoires s’adressent à un public français. Eux, ils essaient aussi de s’adresser à ce public mais en racontant plutôt un quotidien américain ou français… Je ne fais pas le même boulot qu’eux mais je kiffe leur taf.

Considérez-vous faire du manga à proprement parler ?

Je fais un truc qui est à part et je ne cherche pas à rentrer dans une case particulière. Mais je sais que ça fait 200 pages… Le tome 2, je l’ai truffé de petits clins d’œil à Dragon Ball, Akira, One Punch Man, Ranma… Tu les vois ou tu ne les vois pas, c’est pas grave, mais ceux qui peuvent s’en rendre compte savent que j’ai un côté anime japonais. Moi, en fait, j’ai envie de faire des épisodes de Samurai Champloo. Pour la scène d’action du temple [séquence clé du tome 2 – NDLR], je me suis maté One Punch Man, Kill la Kill, L’Attaque des Titans, Samurai Champloo, Cowboy Bebop… en boucle, tous les soirs, pour que la rythmique me rentre dans la tête.

Extrait du travail de Camille Moulin-Dupré sur le long-métrage L'île aux chiens de Wes Anderson. – COURTESY OF FOX SEARCHLIGHT PICTURES

L’un des paravents réalisés par Camille Moulin-Dupré pour le long-métrage L’île aux chiens de Wes Anderson. – COURTESY OF FOX SEARCHLIGHT PICTURES.

 

Avez-vous montré votre travail à des Japonais, en dehors de Mochizuki ?
Étude de mains et mimétisme minutieux. © Glénat / Camille Moulin-Dupré.

Étude de mains pour un mimétisme minutieux. © Glénat / Camille Moulin-Dupré.

Oui. Sur les réseaux sociaux, en dehors des Français, j’ai surtout des abonnés japonais – des tatoueurs ou des musées d’estampes me suivent. Globalement, quand j’étais en voyage au Japon, les Japonais trouvaient ça plutôt joli, ils voyaient que j’avais été sérieux et soucieux du détail. Dès le départ, j’ai vraiment voulu être précis, pour que si un Japonais tombe sur mon travail, il voie que je n’ai pas fait n’importe quoi avec l’art japonais. Par exemple, concernant l’héroïne, quand je ne connaissais pas les poses de mains pour tenir la pipe, je regardais toutes les estampes de Harunobu jusqu’à trouver la bonne posture de main. Maintenant, je m’accorde plus de liberté car il faut produire, il faut que ça aille vite, et que j’ai trouvé la manière de dessiner. Mais Hokusai, Hiroshige et Harunobu ont 50 ou 80 ans de carrière, tu ne peux pas être un blanc bec, débarquer et dire « Moi je vais faire un truc à ma sauce et ça va être mieux qu’eux ». Si on aime ce trait-là, il faut être sérieux et appliqué.

Même au Japon, finalement, les mangakas ont assez peu reproduit les codes de l’estampe, en dehors de quelques exemples célèbres comme Shigeru Mizuki.

Je pense qu’on a une approche totalement différente. Pour eux, l’estampe est une culture classique et qui appartient à leur patrimoine. Pour moi, c’est totalement exotique. On peut parler un peu technique ?

Shigeru Mizuki rend hommage à Hiroshige dans Yokaido. – © by MIZUKI Shigeru.

Shigeru Mizuki rend hommage à l’estampe dans Yokaido. En arrière-plan, un décor représenté en perspective isométrique, à la façon d’Hiroshige. © by MIZUKI Shigeru – VF © Éditions Cornélius.

On peut parler de tout ce qu’on veut.

Je me suis rendu compte d’un truc : j’aimerais faire des compositions japonaises, mais qui ressemblent à du Wes Anderson. Il utilise une perspective à un point de fuite et des compositions en triangle, avec plein de symétries. A la base ça n’existe pas, ça, chez les Japonais : eux font dans l’harmonie, tout va se répondre et la perspective sera plutôt en isométrique. Dès que tu apportes ça à la vision occidentale, tout de suite il y a des chocs qui se créent et ça a donné naissance au pointillisme, à l’abstraction… [Au XIXe siècle, les estampes japonaises ont fasciné Monet ou Van Gogh, deux artistes ayant lourdement influencé l’art moderne – NDLR] Pour revenir aux Japonais : même quand Matsumoto, avec Le Samourai bambou, revient à l’estampe, il japonise son trait, qui était très européen, et apporte sa touche – il utilise des lavis, etc. Je ne connais qu’une ou deux artistes qui font purement de l’estampe japonaise. Il fallait être étranger, je pense, et avoir une fascination pour quelque chose d’exotique pour vouloir essayer de le reproduire. Moi, je m’adresse à un public français mais j’ai bien évidemment envie que le bouquin puisse sortir au Japon pour voir ce qu’ils en pensent. Après, j’ai raconté une histoire dont les héros ont des considérations plutôt proches de jeunes Français ou de jeunes Occidentaux. Je m’intéresse à l’histoire du Japon et j’essaie d’être juste… mais je suis qui, pour raconter la vie d’un Japonais ?

Extrait du travail sur les décors – ici dans une perspective à point de fuite unique, à la manière de Wes Anderson. © Glénat / Camille Moulin-Dupré

Extrait du travail sur les décors – ici dessiné selon une perspective à point de fuite unique, à la manière des compositions de Wes Anderson. © Glénat / Camille Moulin-Dupré.

Après avoir réinterprété l’estampe, à quoi pourrait ressembler votre prochain livre ? Envisagez-vous de vous émanciper – partiellement ou totalement – de cette influence ?

Ce qui est sûr, c’est que je vais continuer dans l’estampe. Je suis en pleine phase de réflexion. Et je me demande s’il va falloir que je sacrifie un peu les belles double-pages pour insérer plus de narration, car j’ai un récit assez fleuve en tête. Ce que je peux dire est que je vais débuter une prochaine série de mangas – je pars en résidence en avril / mai pour la commencer. Avec plus de fantastique. Et depuis que j’ai fait la scène du temple, je me sens prêt pour des scènes d’action et des combats de samouraïs. Si on suit mes comptes Instagram et Facebook, on verra que mes photos du Japon seront les futurs décors de mes prochains bouquins. A côté de ça, j’aimerais aussi réaliser de plus petits projets : probablement des livres jeunesse, avec des illustrations en couleur. Je prends énormément de plaisir avec le noir et blanc mais j’ai envie de refaire de la couleur. J’ai aussi envie de raconter des récits un peu plus légers et plus drôles. Et j’aimerais aussi faire d’autres choses que du japonais. Car j’ai peur qu’à 40 ans passés, on pense que je ne sais faire absolument que ça.

Propos recueillis au 46e FIBD d’Angoulême.
Merci à Charlotte Perennes et à Rémi I.

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Le Voleur d’estampes.
Par Camille Moulin-Dupré.
Glénat, 13.25€, 2 tomes.

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