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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 21, 2024















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Ce que les corbeaux nous laissent

25 octobre 2024 |
SERIE
Ce que les corbeaux nous laissent
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
19.90 €
DATE DE SORTIE
06/09/2024
EAN
2808501900
Achat :

ce-que-les-corbeaux-nous-laissent_image1Adalrik et son cadet Tarik vivent à la lisière de la forêt, avec leur mère, une guérisseuse veuve et libérée. Dans cette Normandie médiévale, où le danger règne derrière chaque tronc, où les femmes trop indépendantes ont vite fait d’être estampillées sorcières, il n’est pas simple d’élever seule ses enfants… Un jour, une petite troupe de brigands assassine Adalrik dans les bois, et laisse son petit frère blessé dans sa chair et son âme. Quelques années plus tard, ce dernier rumine toujours sa haine, sa culpabilité et une soif de vengeance inextinguible, alimentée par les apparitions récurrentes du fantôme de son aîné…

Un univers moyen-âgeux, une figure de « sorcière » douce et attachante, une réflexion sur la place des jeunes garçons dans ce monde si codifié et violent… Les points communs avec Rebis sont assez nombreux, même d’un point de vue graphique, avec un trait fluide et élégant, proche de l’animation. Toutefois, les histoires respectives ne se ressemblent guère. Là où la BD de Carlotta Dicataldo et Irene Marchesini parlait de tolérance et d’identité de genre, dans une ambiance de conte, celle de Sophie Leuiller se positionne sur le plan du thriller psychologique. Avec plus de psychologie que de thriller… C’est en effet le principal reproche à formuler à cet album : les tourments de culpabilité de Tarik finissent par être répétitifs et lourds, et l’empathie du lecteur envers lui recule d’autant. Dès lors, le scénario patine, la vengeance du héros n’est plus crédible et les autres personnages – pourtant intéressants – sont relégués au second plan. Côté dessin, c’est un peu aussi le chaud et le froid, avec un graphisme général agréable mais une finition parfois limite, entre anatomies fragiles et faiblesse (voire absence) de décor. Dommage car quelques séquences jouissent d’une belle tension, et les intentions étaient louables. Mais à ne pas choisir entre le récit noir et la chronique d’une dépression adolescente, le verre n’est au final qu’à moitié plein.

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