Par Grégory Mardon. Dupuis, 18 €, le 26 août 2011.

Pour son deuxième volet (sur trois) de son « extravagante comédie du quotidien », Grégory Mardon avance dans une ambiance plus drôle et légère. Dans Les Poils, le lecteur était le témoin d’un couple qui s’ennuie. Ici, il s’agit d’un couple qui se forme. Le bellâtre Cyril enchaîne les conquêtes aussi facilement que les rôles (au théâtre, en voix de dessins animés, à la radio…). Mais il semble que la piquante Natacha ait ce petit quelque chose de plus…

Grégory Mardon a ce talent pour peindre les relations humaines et les simples émotions avec une économie de moyens impressionnante. Pour preuve, Leçon de choses, Le Fils de l’ogre ou Sarah Cole. Or, dans Les Poils, malgré un effort de réalisme humoristique dans les dialogues et les situations, il ennuyait un peu, car on ne voyait pas très bien où il voulait en venir. C’est encore un peu le cas avec C’est comment qu’on freine?, qui décrit le début d’une relation amoureuse et s’arrête (trop tôt) au moment d’un premier engagement. Toutefois, ce volume semble mieux construit, plus incisif, plus charnel et drôle aussi. On apprécie aussi le travail sur les couleurs – tantôt douces pour les grasses matinées, tantôt éclatantes pour les nuits de folie.

Et on referme l’album avec un sentiment mitigé: satisfait devant cette mignonne historiette sur laquelle on peut facilement se projeter, mais frustré de rester ainsi à la surface des choses.

Achetez C’est comment qu’on freine? sur Fnac.com
Achetez C’est comment qu’on freine? sur Amazon.fr