Par Espé et Eric Corbeyran. Glénat, 13,50€, le 2 mars 2011.

De retour en France après plusieurs années passées aux Etats-Unis, Alexandra vient de perdre son boulot bien-aimé et son fiancé. Elle doit, de plus, enterrer son père, dont elle n’a jamais été proche.

Ses deux frères souhaitent vendre le patrimoine familial: une exploitation viticole installée dans les vignobles du Médoc. Mais, sur un coup de tête, la jeune femme décide de la reprendre et d’apprendre le métier…

Clairement, ce Châteaux Bordeaux lorgne sur le succès des Gouttes de Dieu, manga oenologique bientôt sur le petit écran. Mais en adaptant l’aventure à la sauce Maîtres de l’orge, dans l’esprit d’une saga familiale française. Ce premier épisode remplit son rôle, à savoir exposer la situation, aligner les personnages en pointant leurs antagonismes ou attirances. Il ne va malheureusement pas plus loin, laissant le lecteur sur sa soif.

Réaliste et ultra-classique, le dessin d’Espé fait couler l’intrigue sans grâce particulière. Il s’adosse au scénario d’Eric Corbeyran (Le Chant des Stryges), pour l’instant un brin convenu. Car dosant sans grande subtilité les ingrédients qui devraient mener à des affrontements entre ses protagonistes, et enfilant quelques dialogues risibles. On apprécie toutefois la construction du récit, assez bien balancé, et des éléments informatifs sur le vin – avec la caution de l’oenologue Michel Rolland.

Achetez-le sur Fnac.com
Achetez-le sur Amazon.fr