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Chen, les enfants perdus

14 septembre 2021 |
SERIE
Chen, les enfants perdus
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
29 €
DATE DE SORTIE
25/08/2021
EAN
2344034471
Achat :

chen_image1La Chine, à l’orée du XXIIe siècle, a connu des bouleversement profonds. Catastrophes climatique et nucléaire, durcissement politique, guerre sanglante, crise économique et démographique… L’Empire du milieu s’est toujours relevé, mais est dans un piteux état. Surtout que les différentes mesures pour pallier les errances de la politique de l’enfant unique a conduit à une quasi disparition des femmes sur le territoire. Les quelques-unes qui restent sont, pour les plus pauvres, soit réduites à l’état d’utérus (enfermées et condamnées à porter des bébés en permanence) soit sont prostituées. Dans cet enfer, Chen ne peut empêcher la milice d’embarquer sa petite soeur Piao. Il n’aura alors de cesse de la chercher, envers et contre tout.

Construit comme une grande fresque dystopique hollywoodienne, ce long one-shot ne se refuse aucune séquence spectaculaire, au gré de décors et de situations à vous donner la nausée : de rings de combats à mort aux entrepôts à mères porteuses, en passant par les déserts plein de cadavres ou les descentes de gangs de femmes rebelles sanguinaires. Tout ici pue la sueur, la bassesse, le sang bien sûr, et le désespoir. Mais Aurélien Ducoudray (Camp Poutine, Amazing Grace, Kidz, L’Anniversaire de Kim Jong-Il…) est malin et sait construire une histoire qui n’est jamais totalement repoussante, car habillée de traits d’humour, de zestes de tendresse et d’une fascinante vision d’anticipation. On se laisse alors aisément embarquer, tour à tour écoeuré et éberlué, par cette sombre épopée au dispositif visuel puissant.

Hélas, autant la montée en puissance du récit, par le développement pas à pas de son univers, fonctionnait parfaitement, autant la dernière partie se révèle plus décevante. Au-delà de pages probablement non relues et bourrées de fautes d’orthographe, le final semble précipité et le climax trop vite expédié, qui plus est en sacrifiant à une forme de happy end (pas tout à fait happy non plus, mais pas si pire – ne spoilons pas davantage). Dès lors, l’impression laissée par Chen est mitigée, gâchée par une conclusion peu satisfaisante, pas à la hauteur du reste, pourtant inédit et très ambitieux. Trop?

Chen

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