Chimère(s) 1887 #1 **
Par Vincent, Christophe Pelinq (Arleston) et Melanÿn. Glénat, 13,50 €, le 7 septembre 2011.
Paris, fin du XIXe siècle Gustave Eiffel construit sa Tour devant les yeux inquiets des Parisiens. Et Ferdinand de Lesseps tente de rassembler des fonds pour poursuivre le coûteux chantier du canal de Panama. Une affaire bien délicate, qui nécessite appuis politiques bien placés et pot-de-vins bien chargés. Et aussi un lieu discret et adéquat pour de telles tractations : un bordel de luxe, par exemple. C’est en effet le décor principal de cette nouvelle série, dans laquelle on suit les premières passes d’une très jeune femme.
Sur un sujet et surtout un décor proches de la poussive série télé de Canal + Maison close, cette série signée de son vrai nom par Christophe Arleston – avec Melanÿn (sa complice sur plusieurs Légendes de Troy notamment) – a ses hauts (décolletés) et ses bas (résilles). En effet, l’ambiance générale est plaisante, grâce à des dialogues enlevés, au découpage d’une efficacité sans faille et au dessin attachant de Vincent. Toutefois, on reste un peu circonspect quant au traitement du côté sombre de la vie de ces prostituées de luxe. En effet, entre celle qui est enceinte, celle qui ne rêve que de partir, ou, en première ligne, l’héroïne de 13 ans qui se fait violemment dépuceler, on est pas chez les Bisounours ici. Pourtant, les auteurs ont pris le parti de souvent désamorcer les moments durs par un feu d’artifice de couleurs et des pages sexy en diable. De quoi déstabiliser et surtout laisser sans réponse le questionnement sur leurs intentions avec cette nouvelle série. Le talent est là, mais les choix sont curieux. À voir, donc.
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