Peu importe l’histoire, ce qui compte, c’est comment on la raconte. Vous l’avez déjà entendu ce récit, celui d’un protagoniste vivant la même journée encore et encore. C’est un scénario propice à l’onirisme (Lamu, Beautifull Dreamer – 1984), à la comédie teintée de philosophie (Un jour sans fin – 1993), voire  à la science-fiction (épisode 100 de Stargate SG-1). Alors qu’en est-il de cette énième itération en manga ?

Pieta se réveille un matin, c’est la 1032e fois qu’elle vit et revit la même journée pluvieuse dans sa cité aux allures d’un Manhattan gothique et dépressif. 1032 fois à fêter son anniversaire, à aller à son école, parler des mêmes choses avec ses camarades. Et justement l’une d’elles entre à son tour dans le cycle infernal, bien décidé à tout faire pour en sortir !

Avec son décalage entre ses décors lugubres et sombres, et ses personnages cartoon aux airs faussement joyeux, Coffee Moon détaille le quotidien de deux exploratrices des possibles dans un monde qui ne serait peut-être pas sans conséquence ! En effet, on peut penser qu’un monde qui repart à zéro est le terrain idéal d’expérimentations extrêmes sans risque… à part pour la psyché de celles qui se souviennent. La culpabilité, les regrets, l’impossibilité de construire quelque chose sur lequel se reposer, tout cela va petit à petit hanter Pieta, qui fera tout pour soulager sa conscience des conséquences, même éphémères, de ses actes !

De nouveaux protagonistes apparaissent alors et semble dicter les nouvelles règles de ce monde cyclique et meurtrier, dont le but ultime est encore inconnu…

Kara

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