Corps solitaires #1
Dans les romances, la vie de couple est une sorte de Graal parfois inaccessible, souvent fantasmé et toujours l’objectif à atteindre. Michi et Yô y sont parvenus. Ils ont la trentaine, sont en couple et sont même mariés. On pourrait penser que tout se passe bien, c’est en tout cas ce que les apparences laissent entrevoir. En réalité une douleur enfouie commence à poindre chez Michi. Elle ne comprend pas pourquoi son mari ne veut pas d’elle. Cela lui pèse. De plus en plus. De ce fait, elle se livre à lui et à un collègue à l’écoute… Elle s’interroge beaucoup sur son absence de relations sexuelles et sa vision commence à évoluer.
Lancé cette année, le label Life des éditions Kana a un but précis. Ancré dans la collection Big Kana destinée au lectorat plus âgé, ce nouveau venu a pour vocation de s’ouvrir plus franchement vers les titres sociaux, intimes, humains. Corps solitaires embrasse tout cela, et bien plus ! Loin de ne se focaliser sur les simples relations sexuelles de son couple de protagonistes, Haru Haruno prend appui sur ce point pour développer tout un questionnement autour de la sphère privée, de l’amour, du rapport à l’autre.
Profondément adulte et réaliste dans sa réflexion, elle amène le lecteur à suivre la quête de réponse et de sens de Michi, tout en interrogeant notre propre perception de l’amour. Du charnel au spirituel. De l’attirance au partage. De l’affect à la passion… Que signifie être amoureux, vivre avec l’autre, partager son quotidien ? Les questions comme les réponses sont évidemment multiples, foncièrement intimes et propres à chacun, mais méritent toutes d’être posées et discutées avec attention.
© HARU HARUNO 2018 / Traduction : Pascale Simon
Publiez un commentaire