Crapule
Strips de quatre cases en bichromie, Crapule met en scène un chat et sa toute nouvelle maîtresse. Après des pages d’introduction qui laissent perplexe, l’auteur entre dans le vif du sujet : le quotidien de la vie de chat. Quiconque a (eu) un chat retrouvera des comportements typiques de leur petite boule de poils. Scènes cocasses, gênantes, amusantes, rythmées ou câlines : on fera un rapide tour de la situation.
Mais finalement, ces tranches de vies assez anodines et déjà lues peinent à plaire. Impression d’autant plus gênante que des trames narratives se répètent et que des gags improbables rompent la lecture… L’auteur impose en plus une distance peu naturelle entre son chat et sa maîtresse qui empêche le lecteur d’entrer en empathie. Sans réel atout, le dessin très simple et les quelques aplats bleus sont surtout là pour mettre en perspective le noir de Crapule. Ce n’est finalement ni vraiment drôle, ni vraiment beau, ni vraiment mignon… Dommage pour un titre sur les chats !
Il faut dire que ce n’est pas facile de faire une BD sur les chats en 2017. Il y en a tellement eu qu’il faut vraiment avoir du cran pour se lancer. En réalité, ici, ce n’est pas vraiment le cas. Supplément gratuit du journal de Spirou, Crapule a eu le droit à 6 fascicules à l’italienne entre 2009 et 2013. Dupuis a aujourd’hui trouvé bon de regrouper ces scènes pour en faire un one-shot de 128 pages. Si on ne doute pas que sa couverture épurée et mignonne attirera les amateurs de chats, Crapule restera un recueil sympathique, mais clairement dispensable.
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