Deepwater Prison #1
Où situer une prison de haute sécurité pour être certain que les détenus ne puissent s’échapper ? Sous l’eau bien sûr ! C’est donc à 900 mètres de profondeur que l’administration américaine a bâti Constellation, un pénitencier ultra-moderne dans lequel végètent les condamnés. Mais leur quotidien va être chamboulé quand une plateforme pétrolière s’effondre et sombre à proximité. Pour rechercher les éléments qui permettront de pointer les responsabilités de ce désastre écologique, la représentante du gouvernement se rend dans la prison qui servira de base arrière aux opérations. Mais c’est sans compter sur les intérêts de la compagnie pétrolière en charge du site, et sur les gigantesques murènes qui vivent dans ces abysses…
Dans sa nouvelle série, Christophe Bec (Le Monde perdu, Le Meilleur Job du monde, Doppelgänger...) tente un alléchant mélange les genres : thriller carcéral + SF écolo + histoires de monstres marins. Alléchant, car tout est là pour produire un blockbuster oppressant, parfaitement taillé pour la bande dessinée où les effets spéciaux sont sans limite. Hélas, à trop vouloir en mettre, le scénariste délaisse ses personnages et ne leur offre que des rôles caricaturaux et peu crédibles. On peine ainsi à croire à la jolie haut fonctionnaire descendant sans son staff dans les profondeurs de l’océan, ou cet ancien soldat condamné à 20 ans de réclusion pour n’avoir pas exécuté un ordre. Ni surtout à cette prison immergée, qui coûterait bien trop chère à construire et gérer… Le suspense est là, c’est vrai, l’esthétique réaliste de Stefano Raffaele (Under, avec Bec déjà) est séduisante, le rythme est efficace. Mais cela ne suffit pas à convaincre. Dommage.
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