Drakka #1 ***
Par Lorenzo de Felici et Frédéric Brrémaud. Ankama, 14,90 €, le 9 juin 2011.
D’un côté, la Hyène, surnom d’un arrogant et violent fils à papa, le papa en question étant un gros boss de la mafia new-yorkaise. De l’autre, un petit crève-la-faim dans une cité dévastée d’Europe de l’Est, démuni mais protégé par une agonisante confrérie de vampires. Leur point commun ? Ils ont le même père, oui, le mafieux de New York, qui se meurt et n’a pas encore choisi son héritier… Le premier va partir chasser le second, qui ne maîtrise pas encore ses pouvoirs de vampire.
À partir de ce canevas tiré par les cheveux, Frédéric Brrémaud produit une BD tonitruante et solide, un premier tome cartoon et coup-de-poing. Ses personnages se prennent d’énormes mandales, font des chutes vertigineuses et s’en sortent (presque) bien. On rit et on a mal, comme dans les meilleurs dessins animés ! Mais son histoire va au-delà de la simple farce badaboum. En dépoussiérant le mythe du vampire pour en faire un concept de créature SF d’un monde post-apocalyptique – qu’il peuple d’ailleurs d’autres monstres rigolos -, Brrémaud brosse un univers cohérent et fascinant, une toile de fond suffisamment solide pour soutenir les longues scènes de bagarre. Il est bien aidé en cela par Lorenzo de Felici, dont le dessin tout en élasticité et précision impressionne par sa maîtrise. Drakka est donc un vrai bon blockbuster en puissance.
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