Par Didier Conrad et Jerry Frissen. Fluide glacial, 10,80 €, le 22 août 2012.

Chez Fluide glacial, dans le genre humour et super-héros, on peut lire en cette rentrée le très bon Mégabras de Bouzard. Mais on évitera le nouvel opus de Jerry Frissen (Lucha Libre) dont on attendait mieux de sa collaboration avec Didier Conrad (Les Innommables). Les deux auteurs mettent ici en scène les lourdingues mésaventures d’un homme de béton, chaperonné par sa maman nymphomane, son beau-père avide et colérique et une statuette de Sainte-Vierge pas très catholique.

Vulgaire, sans imagination et jamais drôle, ce premier tome de Duc Béton accumule les vannes scabreuses et les gags éculés (le pape qui joue avec des petits enfants, c’est un peu réchauffé…). Car à force de vouloir parodier à l’énième degré les BD super-héroïques, Jerry Frissen tourne en rond et ne fait que reproduire de vieux schémas en n’y ajoutant que des blagues bien grasses, des références tout juste amusantes et une gratuite dose de sexe. Au dessin, on a connu Conrad plus en forme et moderne; son trait est, certes, dynamique et enjoué, mais il semble utiliser, lui aussi, de vieilles recettes. Navrant, de bout en bout.

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