Elio le fugitif #1
À peine sorti de la prison d’Hell Dorado, Elio rencontre Lara, une noble accusée d’un meurtre qu’elle n’a pas commis. Touché par l’injustice et le courage de la jeune fille, il la sauve d’un destin funeste. Pourtant, Lara n’est pas celle qu’elle prétend être et ses origines vont bouleverser le destin de nos deux héros. Elio et Lara parviendront-ils à déjouer les complots qui se dressent contre eux ?
Le récit se déroule au XIVe siècle et prend comme toile de fond le contexte et les intrigues qui régissent la Cour royale de Castille. Ici, les scènes d’action s’enchaînent dans des duels vifs et effrénés. L’auteur met un point d’honneur à les détailler et, pour ce faire, il étale ces scènes glaçantes sur des doubles planches : le sang coule à flot tout comme les têtes coupées. Pour contrebalancer, le récit tente de présenter dans un laps de temps restreint un maximum de personnages. Ainsi, chaque protagoniste a son propre style graphique afin de symboliser son caractère et ses intentions, et deviennent alors des repères pour le lecteur. Et il va en avoir besoin, car le récit en plus d’être déballé à toute allure, ne s’inscrit pas l’époque choisi par l’auteur…
C’est bien là le point faible de ce manga: on en oublie le contexte historique. En effet, ni le design des personnages, ni leur comportement ne collent avec les us et coutumes du Moyen-Âge espagnol. De plus, l’auteur représente très peu d’éléments de décor et paysages, ne permettant pas au récit de s’implanter dans la topographie de la Castille. Ces écueils n’aident pas le storytelling prémâché, ce qui rend d’autant plus prévisible la trajectoire des héros et gâche le potentiel de cette série. Un manga fort mal parti.
© by HOSOKAWA Masami / Akita Shoten
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