« Le monde des musées et celui de la bande dessinée semblent a priori hermétiques l’un à l’autre. Et pourtant, tous deux, embrassent la créativité et l’esthétique afin d’emmener, chacun par les moyens qui lui sont propres, le lecteur comme le visiteur sur les chemins du visible – ou de l’invisible – du savoir et du sensible. » Cette présentation par l’éditeur de Futuropolis, Sébastien Gnaedig, résume bien l’esprit de son partenariat avec le musée du Louvre. Plus que de faire entrer la bande dessinée dans un des plus prestigieux musées du monde, plus que de mettre en scène le musée dans des cases et des bulles, les coéditions Le Louvre-Futuropolis démarrées en 2005 ont permis la naissance de bandes dessinées singulières, dans lesquelles des auteurs à l’univers fort donnent une vision de l’art et de son histoire, dans des mises en scène toujours surprenantes.

L’exposition Le Louvre invite la bande dessinée. Le petit dessein. se tient du 22 janvier au 13 avril 2009. On pourra y voir des planches des quatre albums de la collection (dont un à paraître). BoDoï vous en présente un petit aperçu (cliquez sur les images pour les agrandir et parcours cette « galerie virtuelle »).

Période glaciaire, par Nicolas de Crécy (2005)

Dans un futur lointain, la France dort sous une épaisse couche de glace. Des explorateurs tentent de retrouver des traces d’une civilisation perdue, avec l’aide de chiens-cochons, dotés d’un épatant « flair historiologique ». Ils vont pénétrer dans les ruines du Louvre, dont les collections ont été miraculeusement conservées…

Les Sous-sols du Révolu, par Marc-Antoine Mathieu (2006)

Peut-on mesurer l’incommensurable? C’est la question au départ de cette histoire, qui entraîne deux hommes charger de dresser un inventaire des anciennes acquisitions du musée (qui n’a plus vraiment de nom). On part alors dans un voyage dans les sous-sols plus ou moins oubliés d’un édifice étrange, qui semble sans fin.

Aux heures impaires, par Eric Liberge (2008)

Que se passe-t-il la nuit dans un musée? Au Louvre, les statues et tableaux continuent de vivre, en résonnance avec le monde qui les entoure. C’est ce qu’explique le vieux veilleur de nuit à un jeune stagiaire sourd. Mais cette vie nocturne des oeuvres n’est pas sans danger, car celles-ci veulent évoluer, au risque d’altérer leur forme originelle…

Le Ciel au-dessus du Louvre, par Bernar Yslaire et Jean-Claude Carrière (à paraître en 2009)

En pleine Révolution française et XXIe siècle, un personnage à l’accent slave a rendez-vous au Louvre avec le peintre David. Il s’appelle Jules Sterne, comme un des protagonistes du Ciel au-dessus de Bruxelles, un précédent album de Bernar Yslaire… Il y sera question d’art, de temps, de révolutions et du Louvre, évidemment..! La création de l’album est à suivre sur le blog d’Yslaire.

Images © Futuropolis – De Crécy / Mathieu / Liberge / Yslaire