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L’atelier de Frank Margerin

20 septembre 2008 |

Lucien revient, et il a toujours la banane. Le rocker est désormais quinquagénaire et tente de remonter un groupe avec ses copains. L’occasion de faire le point sur la carrière de Frank Margerin et de visiter sa caverne d’Ali Baba, pleine d’objets hétéroclites.

Son parcours
« J’ai eu le goût du dessin dès l’enfance. Mon père était un artiste peintre décorateur, qui passait ses journées dans son atelier. Moi, j’étais un garçon timide, pas très bien dans sa peau, qui noircissait du papier au bic. J’inventais des histoires guerrières sanglantes, avec des soldats allemands ou des vikings. À l’école, mes résultats étaient très moyens. Mais mes parents se sont réjouis de ma passion pour le dessin et m’ont encouragé dans cette voie. À 16 ans, je me suis inscrit aux Arts Appliqués. Deux ans plus tard, je quittais la HLM de la porte d’Asnières à Paris, où je vivais avec ma mère, pour emménager dans un pavillon de Châtillon-sous-Bagneux [ville aujourd’hui rebaptisée Châtillon] avec des potes.
À l’époque, je ne savais pas qu’auteur de BD pouvait être un métier. En sortant des Arts Appliqués en 1974, j’ai travaillé dans la pub et dans l’illustration, car je ne me sentais pas assez calé pour écrire mes propres scénarios. Chez Nathan, Bernard Farkas, l’un des fondateurs de Métal Hurlant, m’a conseillé d’aller voir Jean-Pierre Dionnet. En 1976, ma première histoire paraissait dans le journal… »

Ses influences
« Mes influences sont diverses. Je ne me suis pas inspiré d’un seul maître en particulier, mais j’admire plusieurs artistes : Franquin, dont le trait demeure d’une perfection et d’une efficacité incroyables ; Dubout, à l’admirable sens du détail ; Gotlib, mon préféré quand j’étais ado ; Uderzo, grand pourvoyeur de plaisir ; mais aussi Crumb et Gilbert Shelton, grâce à qui j’ai découvert qu’une BD adulte existait et que l’on pouvait parler de drogue et de baise sans tabou. »

La moto
« J’ai découvert cette sensation de liberté qu’elle procure quand j’étais tout jeune. Un copain de Châtillon m’emmenait chaque matin aux Arts Appliqués sur sa Honda. Un jour, un ami journaliste spécialisé dans les motos m’a prêté un engin pendant quinze jours. Je n’ai plus lâché le guidon. Aujourd’hui, je possède sept motos et deux scooters. »

Propos recueillis par Laurence Le Saux

Retrouvez une longue interview de Frank Margerin dans BoDoï n°122 !

Lucien #9. Par Frank Margerin. Fluide Glacial, 9,95 €, le 8 octobre.

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Commentaires

  1. Pour tout savoir de l’univers de Frank Margerin, allez sur le site web :
    http://margerinf.free.fr

  2. Pour tout savoir de l’univers de Frank Margerin, allez sur le site web :
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  3. Vous pouvez aussi aller visiter ce site qui lui est consacré et qui sera très bientôt remis àjour :

    http://frankmargerin.free.fr/

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