Genius #1
Pour satisfaire son grand garçon qui fait tout le temps la tête, M. Neuman lui offre un androïde dernier cri, un vrai « meilleur ami » totalement dévoué à son propriétaire. Renfrogné et ne demandant qu’à passer du temps avec son paternel toujours trop occupé, Max rejette d’abord ce Genius trop lisse et parfait. Puis finit par être attendri et s’attache à lui. Malgré toute une série de « défauts » – colère, frustration, empathie, amour… – qui font de ce robot une machine très humaine. Trop humaine ?
De courts chapitres se succèdent dans ce premier tome pour montrer comment évolue la relation entre l’ado solitaire et son robot de compagnie. Une relation ambigüe, malaisante parfois. Ennuyeuse, trop souvent. Car le sujet de l’âme des robots et de leur évolution en miroir de leur propriétaire a été maintes et maintes fois abordé, et cette variation n’apporte pas grand-chose au thème. Destinée à la jeunesse, elle pourrait faire réfléchir un peu sur le rapport des enfants aux technologies domestiques, mais les rebondissements par trop caricaturaux et le mode narratif assez désuet ne plaident pas en sa faveur. Comme le dessin, très fade : la touche vintage de Stéphane Hirlemann (on dirait ici une BD pédagogique des années 1980) fonctionnait mieux dans le registre 90’s de L’Homme sans sourire. Ni horrifique, ni chaleureuse, ni drôle, cette nouvelle série n’a pas (encore) trouvé son créneau ni sa direction.
Publiez un commentaire