Grotesk II
Troisième tome (deuxième chez Même pas mal) de la série de strips d’Olivier Texier, ce volume est dans la lignée des précédents : trash, sans limite, volontiers dérangeant et très drôle. Dans un entretien, l’auteur expliquait « [J’aime] tout ce qui explore les limites, notamment en matière de sexualité. Ça me passionne depuis que je suis petit, même si je suis incapable d’expliquer pourquoi… » À ce titre, Grotesk incarne totalement cette fascination, même si les gags dépassent le sexe pour également tirer à vue sur les normes sociales, les conservatismes… et mettre au jour les paradoxes de nos bien-pensances.
La lecture de cet album au trait tremblé, réalisé – comme toujours avec les strips de Texier – en impro et sans crayonné, est réjouissant. Le seul bémol est que l’on est moins surpris que dans le tome précédent. La qualité est la même mais il semble que l’on puisse s’habituer à tout, même au pire. On ne peut s’empêcher toutefois de parfois frémir, de gêne ou de rire. Dans une société devenant, malgré les corps dénudés affichés en 4 par 3, de plus en plus puritaine, on ne peut que s’en réjouir et remercier le Psikopat et Même pas mal de permettre à de telles publications d’encore exister.
Publiez un commentaire