Par Dan Hipp. Ankama, 15,90 €, le 15 mars 2012.

Le premier tome de cette trilogie avait posé les bases d’un univers sombre et intéressant, mais manquait un peu de souffle pour emballer totalement. Mais les deux suivants ont comblé cette lacune, amenant à cette évidente conclusion: voici une série qu’il faut savourer jusqu’au bout.

On continue donc ici à détricoter les vies tumultueuses du voleur, celle d’avant où il était une sorte de Robin des bois, à la belle gueule et à l’optimisme fougueux. Et celle d’après, où il n’est plus que plaies et ressentiment, simplement (mais fortement) animé d’un besoin de vengeance sanguinaire. Romance, action, trahison et surtout baston sont au rendez-vous de cet ultime chapitre, qui ne se laisse pas déborder par les explications, trouvant la juste mesure entre celles-ci et les combats spectaculaires. Car c’est toute la force de Gyakushu! : sa construction narrative à base de flashbacks et flashforwards, qui fait que le lecteur a constamment l’impression d’être perdu, mais finit par tout saisir. Et peut donc profiter des épatants duels, tout en puissance bestiale, grâce à un noir et blanc anguleux allant à l’essentiel. De l’énergie à l’état brut au service d’un scénario tortueux.

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