Par Mandragore. L’Oeuf, 13 €, juin 2009.

Fascinée depuis toute petite par la culture grecque (ses philosophes, sa mythologie, sa musique, sa moussaka), la pétulante Mandragore décide enfin d’aller visiter le pays de ses fantasmes. Elle emmène donc un gros sac à dos, un guide de voyage, son homme et un carnet de dessins…

Hellenik Blues est ainsi une bande dessinée de voyage, drôle, instructive et attachante. Le couple de routards se balade ainsi des plages de rochers blancs aux montagnes humides de Crète, des ruines de Mycènes aux clubs d’Athènes. Le noir et blanc bleuté de l’artiste rend un bel hommage aux villages et à ses habitants, dans des compositions pleines de matière et de sérénité. Toutefois, on reste quand même sur sa fin devant ce récit linéaire et trop plat. En effet, si Mandragore explique au début, avec sincérité, son attrait enfantin pour la Grèce et ses mystères, elle se contente ensuite de retracer son itinéraire sur les routes du pays, sans évoquer ses sentiments. On est donc un peu frustré par cette histoire finalement assez banale, mais qui se lit tout de même agréablement. Et qui évoquera des souvenirs de vacances pour ceux qui ont eu la chance d’aller une fois en Grèce.

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