Hilda est ce genre de gamine qui ne tient pas en place et qui ne s’épanouit qu’au contact de la nature et de ses habitants. Depuis qu’elle est venue s’installer en ville avec sa maman, forcément, la fillette n’a qu’une idée en tête : fuir les rues bétonnées de Trollbourg pour aller retrouver les mille et une créatures qui peuplent les environs. Et même si pour cela il faut mentir et trouver tous les jours de nouveaux stratagèmes et subterfuges, Hilda ne recule devant rien. Jusqu’au jour où, en voulant jouer les passe-muraille, elle est prise en flagrant délit de fugue par sa mère. Cette dernière, en tentant de la retenir, va provoquer un fâcheux incident qui va la propulser avec sa fille dans une étrange forêt peuplée de Trolls, plus ou moins amicaux. Pour Hilda et sa maman, c’est une aventure insolite qui débute.

Voilà presque deux ans que l’on attendait avec impatience un nouvel opus d’Hilda (Hilda et le chien noir, Hilda et la parade des oiseaux), cette savoureuse série jeunesse britannique éditée dans un premier temps par Nobrow et reprise depuis par Casterman. Il faut dire que cette jeune fille à la chevelure bleue et au tempérament bien trempé a réussi en quelques années à se faire une belle place dans le coeur des jeunes lecteurs. Intrépide, curieuse, généreuse, débrouillarde avec juste ce qu’il faut d’innocence et de sensibilité, Hilda ressemble à la bonne copine que tous les enfants rêvent un jour d’avoir. Elle se retrouve ici embarquée dans une folle aventure en compagnie de sa maman, et là où on imagine que tout va se terminer pour le mieux, une terrible surprise veille.

Cet album est en réalité la première partie d’une histoire qui révélera son épilogue dans le prochain tome… Frustrant, mais c’est le jeu ! Et comme Il y a toujours autant d’énergie et de maîtrise graphique dans les planches de Luke Pearson, on ne peut que lui pardonner. Surtout que, cerise le gâteau et petite consécration, Hilda débarquera en dessin animé sur Netflix en 2018 ! Ça promet !