Ingmar #4 ***
Par Rudy Spiessert et Hervé Bourhis. Dupuis, 9,95€, le 4 juin 2010.
Il rêve de combats glorieux et d’honneurs… mais s’enfuit ventre à terre ou se cache dès qu’il voit l’ombre d’un glaive. Ingmar est un pleutre, un vrai froussard, qui a la malchance de vivre au milieu de Vikings valeureux, en des temps où la vie humaine revêt une importance toute relative.
Dans le quatrième épisode de ses aventures, cet anti-héros maigrelet et fanfaron s’acharne à atteindre Paris, que ses semblables tentent parallèlement d’envahir. Le but d’Ingmar, on l’aura deviné, n’est nullement guerrier: il est à la recherche de la belle Cuneen, dont il est secrètement amoureux…
Bienvenue à bord d’un drakkar branlant, oscillant en permanence vers le « nonsense ». Avec leur hilarante série Ingmar, Hervé Bourhis et Rudy Spiessert rappellent l’esprit d’Astérix, période Goscinny. Constamment décalé, leur protagoniste principal se montre quasi « monty-pythonesque ».
Les dialogues concoctés par Hervé Bourhis sont savoureux, tandis que la ligne claire, souple et vivante de Rudy Spiessert crée un rythme pertinent. Les clins d’oeil sont présents, mais sans alourdir le propos – on remarque notamment Lewis Trondheim dans le rôle de « Kanär, de la communauté de Trondheim », qui se fait rapidement trancher la tête. On se gondole en compagnie d’Ingmar, en regrettant que ses péripéties n’excèdent pas 46 pages.
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